Exporter "made in France", c'est possible !

Non, le site France n’est pas foutu ! Oui, on peut relever notre industrie, redonner du lustre à notre production, exporter nos savoir-faire. À la condition que salariés, entreprises et consommateurs tirent tous dans le même sens. Et que nos politiques se saisissent enfin de cet enjeu vital.

C’est certainement la plus importante concentration de candidats que l’on ait vue depuis le début de la campagne. A Reims (Marne), début septembre, ils n’étaient pas moins de 14 aspirants à l’Elysée venus plancher sur le thème du patriotisme économique, lors des assises du Produire en France, parrainées par Arnaud Montebourg et le député UDI Yves Jégo. Parmi les candidats déclarés, seuls Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient fait faux bond, représentés seulement par des lieutenants.

En cette période électorale, le made in France est au centre de toutes les attentions. Comment continuer à produire dans l’Hexagone ? Comment redonner du lustre à la marque France à l’étranger ? L’un après l’autre, les candidats se sont succédé au pupitre pour évoquer le sujet, qui était déjà au cœur de la campagne de 2012. Au prix, déjà, de bien des postures et ambiguïtés. Si la réindustrialisation était un thème central pour Arnaud Montebourg, François Hollande, lui, a rapidement opté, une fois élu, pour une politique classiquement sociale-démocrate, puis carrément sociale-libérale.

La politique industrielle s’est en grande partie résumée à des allégements de charges pour les entreprises, via en particulier le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Un dispositif qui n’a en fait que peu profité à l’industrie : selon une étude récente de France Stratégie, le secteur industriel ne représente que 20 % des créances du CICE. Par ailleurs, ses effets sur l’emploi et l’investissement sont demeurés limités : selon le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) de Sciences-Po, qui figure parmi les deux institutions chargées d’évaluer l’impact du CICE, «l’évaluation indique que [le CICE] n’a pas incité les entreprises les plus intensément ciblées à investir ou à embaucher plus que les [autres] entreprises».

Si les effets du CICE demeurent controversés, une chose est sûre : ce dispositif ne saurait tenir lieu de politique industrielle, et moins encore de promotion du site France.

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