Alain Rousset conseille à son "ami" François Hollande de… "la fermer"

Avec des amis comme cela… A la tribune d’une réunion militante samedi 29 octobre, le président PS de la Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, qui se décrit lui-même comme un « ami » du chef de l’Etat, lui a tout simplement conseillé de… « la fermer ».

Toujours plus loin, toujours plus fort dans la défiance. On savait que les opposants de droite à François Hollande, à l’image de Bruno Le Maire, pouvaient crier sur tous les toits ne plus avoir de « respect«  pour le président de la République. On savait également que Manuel Valls, en petit comité pour sa part, se permettait désormais de raconter la « honte«  que pouvait inspirer le chef de l’Etat aux militants socialistes après ses confidences dans Un président ne devrait pas dire ça… On apprend ce 1er novembre que le président PS de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, qui ne peut pourtant pas être classé parmi les frondeurs, n’a pas hésité à conseiller à François Hollande de la « fermer » lors d’une réunion publique en Haute-Garonne samedi 29 octobre.

La scène qui se déroule lors de l’Université de l’Engagement, organisée par le Parti socialiste à Labège, a été captée par les caméras de C dans l’air, émission diffusée par France 5. Alain Rousset lâche devant l’assistance :

« Comment sortir de ce sentiment général de défiance ? Rien ne semble apporter une réponse et surtout pas les incantations sur le chômage dont la courbe se retourne ou la croissance qui revient. Celui qui s’exprime régulièrement là-dessus depuis cinq ans devrait la fermer.

Il ne nous a pas aidés. Il a un boulot à faire. Mais à un moment donné les Français ressentent autre chose. »

Alain Rousset, président (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine : François #Hollande « devrait la fermer ! » #cdanslairhttps://t.co/kSCHe1GI7C pic.twitter.com/sBVrN97Iog

— C dans l’air (@CdanslairF5) 1 novembre 2016

Interrogé par le journaliste de C dans l’air, Alain Rousset témoigne dans la foulée face caméra :

« Je suis un ami de longue date de François Hollande. Il lui appartient aujourd’hui de prendre sa décision. S’il me demande mon avis je lui dirai, mais je lui dirai directement et pas à vous. »

On a pourtant comme l’impression d’avoir repéré un indice…

Bisbilles en Gironde

La hollandie n’a décidément pas bonne presse en ce moment du côté de l’Aquitaine. C’est en Gironde que le conseiller spécial de François Hollande, Vincent Feltesse, conseiller régional PS de Nouvelle-Aquitaine, conseiller municipal de Bordeaux et ancien président de la Communauté urbaine, vient de se faire évincer par les élus municipaux socialistes bordelais. Ces derniers lui ont retiré la présidence du groupe PS au motif de « son absence de position sur la 3e circonscription » de Gironde et de son « emploi du temps ». Il est reproché à cet autre ami de François Hollande d’avoir voulu se réserver cette circo pour les législatives de 2017 sans en passer le vote des militants. Circonscription pour l’heure dirigée par l’écologiste Noël Mamère, qui comptait bien pousser sa suppléante, Naïma Charaï, avec l’accord des socialistes locaux… mais pas des barons nationaux.

Il souffle depuis comme un vent de révolte anti-hollandie dans le sud ouest…

[Edit 17h45] Marche arrière, toute ! Alain Rousset indique au journal Sud Ouest ce mardi qu’il ne pensait nullement à François Hollande mais à… Michel Sapin ! Celui qui incarne la politique économique de François Hollande, fidèle parmi les fidèles du chef de l’Etat, aurait donc été la cible de sa colère :

« Je pensais vraiment à Michel Sapin qui, comme ministre du Travail, parlait toujours de l’inversion de la courbe du chômage puis, comme ministre de l’Economie, nous annonce chaque jour le retour de la croissance alors que rien ne se passe et que les Français ne voient rien venir. »

Quelle que soit la cible, Rousset considère finalement qu’il n’aurait « pas dû prononcer de tels mots » : « Je me suis laissé emporter par le meeting. » Ah, ça…

 

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