Dans une interview à « Marianne », disponible en kiosques cette semaine, Arnaud Montebourg s’en prend à fleurets pas très mouchetés au chef de l’Etat. On le sent prêt au duel car rien ne trouve grâce à ses yeux : ni le fond, ni le style. Montebourg espère que la primaire « produira une levée en masse du peuple de gauche ». Extraits.
C’est un Arnaud Montebourg prêt à aller jusqu’au bout que Marianne a rencontré cette semaine. Un Arnaud Montebourg concentrant l’essentiel de ses attaques contre celui qui pourrait être son principal concurrent à la primaire de la gauche : François Hollande. L’ancien ministre fustige dans nos pages la gouvernance du pays par « une société de connivence« , qu’il décrit comme « un mélange de technocrates bien-pensants et d’européistes conformistes« , résumés sous le surnom de « oligoénarques« , cet assemblage d’oligarques et d’énarques. Pour lui, « cette société de connivence, à laquelle François Hollande appartient sociologiquement, s’est mise en marche pour mener la politique la plus conforme aux intérêts des plus puissants« .
Arnaud Montebourg note également une « continuité » entre Nicolas Sarkozy et François Hollande dans leur difficulté à incarner la fonction présidentielle :
« La croyance dans l’hyperprésident conduit à son implosion. L’absence de tempérance dans l’exercice du pouvoir, le refus d’accepter la contradiction, l’équilibre, le contre-pouvoir concentre dans une seule personne la puissance d’une réponse qui doit être omnisciente, omniprésente et qui se révèle… omni-incapable !«
Implacable à l’égard de François Hollande, il lance, tranchant : « Le contact avec les Français n’existe plus. François Hollande organise le déni avec les apparats du pouvoir et une communication digne du conseiller Potemkine. (…) La colère perceptible et explosive dans le pays ne semble plus arriver jusqu’à son cerveau. »
Dans cet entretien, Arnaud Montebourg aborde également les sujets qui feront la campagne, comme celui de l’identité. Il refuse l’idée que le pays serait issu « d’une même souche » :
« La France et un cul-de-sac géographique, où toutes les migrations venant de l’est ou du sud ont buté sur ce qu’est la France et ce sont sédentarisées, ce qui rend impossible l’existence même d’une souche. Il n’y a pas de « Français de souche » mais des « Français de branchage ou de feuillage ». Un tiers des Français ont un grand-parent étranger.
Il se dit certain grâce à son projet de pouvoir « rassembler les gauches« , celle « du travail » et celle « des valeurs » : « une gauche responsable et non libérale« . Et veut croire que s’il était désigné comme le candidat du Parti socialiste, il pourrait alors attirer « les dirigeants politiques de l’autre gauche » – à l’image de Jean-Luc Mélenchon – avec lesquels il pense partager « une fidélité aux valeurs communes« .
>>> Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le numéro de Marianne en kiosques
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