En marge d’une manifestation contre les bavures policières qui ont coûté cette semaine la vie à deux citoyens afro-américains, cinq policiers ont été tués par balle dans la nuit de ce jeudi 7 juillet à Dallas, au Texas. L’un des suspects, décédé après avoir communiqué avec la police, « voulait tuer des Blancs », selon les autorités.
« Cela a été une nuit dévastatrice. Nous sommes tristes d’annoncer qu’un cinquième policier a été tué ». La police de Dallas est sous le choc ce vendredi matin. Le macabre bilan des attaques qui ont visé dans la nuit de ce jeudi 8 juillet des policiers de la ville texane ne cesse de s’alourdir. La fusillade, qui a coûté la vie à cinq policiers et en a blessé six autres, a eu lieu en marge d’une manifestation dénonçant les bavures policières répétées ces derniers jours aux Etats-Unis. Au moins deux tireurs embusqués ont ouvert le feu sur les forces de l’ordre au terme de la marche, a indiqué ce vendredi le chef de la police locale, David Brown. Leur motif : « tuer des Blancs ».
« Il voulait tuer des Blancs »L’un des suspects s’est rendu aux autorités, l’autre est mort. Ce dernier s’était retranché après avoir échangé des tirs avec la force d’intervention de la police. Et d’échanger ensuite avec la police de Dallas, leur confiant que la ville serait truffée de bombes : « Le suspect avec lequel nous sommes en train de négocier et qui a échangé des tirs avec nous au cours des 45 dernières minutes a dit à nos négociateurs (…) qu’il y a des bombes partout », a précisé ce vendredi David Brown. Le chef de la police a ensuite indiqué que le tireur décédé « a dit qu’il en voulait aux Blancs, qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs ».
Deux hommes noirs tués par la police cette semaineLa fusillade de ce jeudi intervient après la mort de deux citoyens afro-américains, mardi en Louisiane et mercredi dans le Minnesota, tués par des policiers. Des interventions filmées, dont les images ont été diffusées sur Internet cette semaine, et qui ont réveillé le spectre du racisme anti-Noirs qui pèse sur la police américaine. Barack Obama avait dénoncé, quelques heures avant la tuerie de ce jeudi, le « grave problème » de la société américaine qu’illustrent ces agressions répétées de personnes afro-américaines par la police.
Sans doute pour éviter de revivre les scènes d’émeute qui ont secoué en 2014 la ville de Ferguson après le meurtre d’un jeune afro-américain par un policier, le président américain avait aussi tenu jeudi à apaiser les tensions : « Admettre que nous avons un grave problème ne contredit en rien notre respect et notre reconnaissance envers l’immense majorité des policiers qui mettent leurs vies en jeu pour nous protéger au quotidien »… Cela n’aura manifestement pas suffi.
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