Alors que la propagation du blocage des raffineries crée des pénuries d’essences dans plusieurs régions de France, une nouvelle journée d’action est prévue ce jeudi 26 mai, ainsi que des mouvements de grève dans plusieurs secteurs. Tous les détails.
Le durcissement face à l’intransigeance. Dix jours après que la loi Travail a été adoptée en force en première lecture à l’Assemblée nationale, les opposants au texte ne désarment pas. Alors que la propagation du blocage des raffineries crée des pénuries d’essences dans plusieurs régions de France, une nouvelle journée d’action est prévue ce jeudi 26 mai, ainsi que des mouvements de grève dans plusieurs secteurs. La CGT rêve notamment de « généraliser les grèves« , en s’appuyant sur « les secteurs en grève reconductible – raffineries, cheminots – pour faire la jonction avec ceux qui vont entrer dans le mouvement« .
La CGT, premier syndicat à la RATP, appelle les agents de la régie parisienne des transports à une grève illimitée à partir du 2 juin. Sur son compte Facebook, le syndicat explique que « les besoins légitimes des agents ne sont satisfaits ni par le projet de loi Travail ni par une augmentation ponctuelle au travers des mesures catégorielles et/ou individuelles« .
La CGT et SUD ont aussi prorogé l’appel à la grève lancé le 18 mai dernier qui permet de reconduire de manière illimitée chaque semaine un préavis de grève à la SNCF.
La SNCF prévoit mercredi et jeudi un trafic « perturbé » mais « moins que la semaine dernière », avec notamment 3 TGV sur 4 et 4 RER sur 5 en circulation, en raison d’un nouvel appel à la grève de la CGT-Cheminots et SUD-rail, selon un communiqué diffusé ce mardi matin. En province, la SNCF annonce 2 TER sur 3 et 6 Intercités sur 10. Il s’agira du cinquième épisode de grève des cheminots SNCF depuis début mars pour défendre leurs conditions de travail.
Dans le détail, en région parisienne, la SNCF s’attend à un trafic « normal » sur la ligne A du RER, ainsi que les lignes H et K du Transilien, et quasi normal (90%) sur le RER D. Sur les lignes B et U, environ 4 trains sur 5 sont attendus, et sur le RER E et la N, 3 sur 4. Les liaisons les plus touchées seront les Transilien J, L et R, avec 1 train sur deux, ainsi que le RER C et la ligne P, avec 2 trains sur 3.
Sur les grandes lignes, les principales difficultés se retrouveront en Pays-de-Loire, Centre et Sud-Ouest, avec 2 TGV sur 3 prévus, et le Sud-Est (7 TGV sur 10). Ailleurs, la fréquence des TGV sera plus élevée et normale sur Ouigo.
Une « journée nationale de grève, manifestations et actions », la huitième depuis le début du mouvement contre la loi de Myriam El Khomri fin mars, aura lieu ce jeudi 26 mai dans toute la France, à l’appel de l’intersyndicale composé de la CGT-FO-Solidaire-FSU-UNEF-FIDL-UNL. Objectif : étendre le mouvement aux entreprises en multipliant les arrêts de travail. Lors de la dernière journée en date, jeudi 19 mai, les manifestants étaient 14.000 dans les rues de Paris, 100.000 selon les syndicats.
Ce mardi, après le déblocage par les forces de l’ordre de la raffinerie de Fos-sur-Mer, l’ensemble des raffineries que compte le pays sont en grève. Sur les 12.000 stations-service en France métropolitaine, près de 2.200 sont en situation de rupture partielle ou totale, a indiqué ce mardi le ministère des Transports.
Alors que la pénurie d’essence s’aggrave sur l’ensemble du territoire, la tension monte entre la CGT et Manuel Valls, qui annonce ce mardi que « d’autres sites seront libérés ».
► Une 9ème journée d’action prévue le 14 juin
Une neuvième journée d’action nationale est déjà prévue le 14 juin prochain, lors des débats de la loi Travail au Sénat. Les syndicats souhaitent renforcer l’action par une journée de grève interprofessionnelle avec un rassemblement unique à Paris.
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments