Un entretien vidéo avec Benoît Minville, libraire et romancier, avocat infatigable de la littérature de genre.
Le polar sort des villes et des ambiances urbaines. Aux Etats-Unis, dans la lignée d’auteurs comme Daniel Woodrell (« Un hiver de glace », « Manuel du hors la loi ») la tendance est ancienne et constitue presque un sous-genre à part entière. Elle gagne régulièrement du terrain chez nous, portée par une génération d’écrivains vivant en province, tel le Corrézien Franck Bouysse, (voir son portrait dans le Hors Série Polar 2016 de Marianne), souvent présenté comme un des représentants d’une sorte de « nature writing » à la française. A moins qu’ils ne soient sensibilisés par la crise qui affecte aujourd’hui les campagnes mais aussi ces nouvelles zones périphériques au cœur du travail du géographe Christophe Guilluy. L’an dernier Marianne vous présentait Nicolas Mathieu, jeune étoile du Noir dont le premier roman « Aux animaux la guerre » se situait dans des vallées vosgiennes abandonnées à leur sort. Libraire spécialisé et avocat enthousiaste de la littérature de genre, Benoît Minville, lui, installe ses personnages quelque part dans la Nièvre, entre Nevers et les portes du Morvan. L’un d’entre eux y revient après des années d’exil et doit faire face à ce qu’il reste des sensations évanouies et des serments éternels. Il y est question de la mélancolie d’hier et de la violence d’aujourd’hui.
Rural Noir, de Benoît Minville. Série Noire/Gallimard. 18€
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