Chef Copé veut couper la chique au Parlement et aux syndicats

Interviewé jeudi 31 mars par « La Provence », le désormais candidat à la primaire Les Républicains a réaffirmé sa volonté de réformer le pays à coups d’ordonnances. L’occasion pour Jean-François Copé de préciser sa vision toute personnelle de la démocratie…

Ayant déjà écumé, en à peine quelques semaines, les médias parisiens, Jean-François Copé entame désormais son tour des régionaux. En visite à Marseille, il en a profité pour accorder ce jeudi 31 mars une interview à La Provence. L’occasion pour le député-maire de Meaux, candidat déclaré à la primaire Les Républicains de novembre, d’exposer une énième fois son programme. Au coeur duquel le héraut d’une « droite décomplexée » qu’il considère sans lui « orpheline » a placé cette idée qu’il ressasse depuis 2013 : le gouvernement à coups d’ordonnances.

Réformer par orodonnances, s’il est élu, aurait une vertu évidente pour Jean-François Copé : se passer des services du Parlement. De toute façon, à l’en croire, « on ne fera rien du tout » avec « la procédure législative classique, qui dure 18 mois ». Une vision de la démocratie parlementaire qu’il résume en une formule : « La démocratie a une limite : l’inefficacité ».

« Regardez l’UNEF, une poignée de lycéens, de syndicalistes de la CGT… »

Ceux qui valent encore moins que les parlementaires aux yeux de ce chef né, ce sont les partenaires sociaux. Des « bêta bloquants », balaie le maire de Meaux, en référence aux médicaments qui permettent de ralentir le coeur. « Regardez l’UNEF, une poignée de lycéens, de syndicalistes de la CGT (qui) font reculer le gouvernement sur une loi majeure pour notre pays. Ça en dit long », pointe le candidat à la primaire. Une « poignée » de lycéens et de travailleurs qui étaient tout de même entre 200.000 et 1,2 million à battre le pavé le même jour dans toute la France contre la loi El Khomri

Mais au diable tous ces élus ou syndicats qui prétendent représenter les Français ! Jean-François Copé l’assure, les Français, justement, lui « disent tous les jours la même chose : ‘Il y en a marre, ce pays n’est pas commandé' ». Or lui, contrairement à ces chiffes molles d’Hollande et Sarkozy, souhaite « diriger ». Après tout, Jacques Chirac l’a dit en des mots simples : « Un chef, c’est fait pour cheffer ! »

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