Arrêté ce vendredi 18 mars à Molenbeek en Belgique, Salah Abdeslam a avoué qu’il voulait se faire exploser au Stade de France le soir du 13 novembre, 2015 avant de se raviser. Il a passé sa première nuit en prison, à Bruges.
Simple soutien logistique ou tueur à part entière ? Deux jours après l’arrestation de Salah Abdeslam, à Molenbeek près de Bruxelles ce vendredi 18 mars, qui a mis fin à quatre mois de traque, le rôle du neuvième terroriste des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015 commennce déjà à s’éclaircir. Selon le procureur de Paris François Molins, Salah Abdeslam a confirmé aux enquêteurs belges avoir fait partie de l’équipée meurtrière du 13 novembre. Le terroriste comptait « se faire exploser au stade de France » mais a « fait machine arrière » par peur de la mort, relate le procureur, qui appelle à prendre ces déclarations avec précaution.
« Une violation », a considéré ce dimanche 20 mars l’avocat de Salah Abdeslam. Sven Mary a indiqué à la RTBF qu’il comptait déposer une plainte contre le procureur de la République de Paris pour « violation du secret de l’instruction », après la lecture d’une partie de la conférence de presse de François Molins : « C’est une faute et je ne peux pas la laisser passer ».
Sans surprise, Salah Abdeslam a par ailleurs refusé son extradition en France, malgré un mandat d’arrêt européen émis par Paris. Inculpé en Belgique pour « assassinats terroristes et participation aux activités d’un groupe terroriste », il n’est pas pressé de se retrouver face à la justice française. « Il n’y a aucune raison d’accéder à la demande des autorités françaises, nous ne devons surtout pas nous mettre à genoux en raison d’un sentiment déplacé de culpabilité« , tente de justifier son avocat dans les colonnes du Soir.
Le refus d’extradition immédiate de Salah Abdeslam n’empêchera pas l’extradition du terroriste présumé en France mais allonge le délai de la procédure, qui pourrait atteindre trois mois. Salah Abdeslam comparaîtra mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles qui décidera de la prolongation de son mandat d’arrêt belge. Son avocat a déjà annoncé qu’il ne demandera pas de remise en liberté.
En France, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé ce samedi 19 mars au 20h de TF1 que le niveau de menace terroriste restait « extrêmement élevé » au lendemain de cette arrestation. Bernard Cazeneuve a également annoncé un déploiement de forces supplémentaires pour « optimiser » les contrôles aux frontières du pays, s’ajoutant aux 5.000 policiers déjà mobilisés sur cette mission.
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