Dans un sondage publié par « Le Parisien », une majorité de Français s’expriment pour la démission du cardinal Barbarin, accusé d’avoir couvert des actes de pédophilie dans le diocèse de Lyon. Une énième scandale qui écorne un peu plus l’image de l’Église catholique dans l’opinion.
« La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits« , déclarait le 15 mars le cardinal Barbarin au sujet d’énièmes actes de pédophilie au sein de l’Église catholique, que des victimes accusent l’archevêque de Lyon d’avoir couverts. Mais l’opinion, elle, ne semble pas connaître de prescription. Selon un sondage Odoxa publié par Le Parisien ce samedi 19 mars, 63% des personnes interrogées estiment ansi que Philippe Barbarin devrait démissionner en attendant que justice soit rendue.
L’enquête démontre aussi la défiance des Français face à l’Église et aux affaires touchant le cardinal lyonnais. Ainsi, 88 % des sondés jugent que les problèmes liés aux affaires d’abus sexuels sont « passés sous silence par la hiérarchie de l’Eglise » et 86% regrettent que les faits soient « insuffisamment sanctionnés« .
Toujours selon les chiffres publiés par le quotidien, 67% des sondés pensent que les problèmes de pédophilie sont fréquents au sein de l’Église, même s’ils sont presque autant à croire qu’ils ne sont « ni plus ni moins nombreux que ceux se déroulant dans d’autres structures amenées à encadrer des enfants comme les écoles ou les centres aérés« . Plus généralement, 56% des personnes interrogées déclarent avoir une mauvaise image de l’Église catholique.
Le cardinal Barbarin est visé par une enquête préliminaire après trois plaintes d’anciens scouts pour des faits ayant eu lieu dans les années 1980 et 1990 dans le diocèse de Lyon. Ces derniers accusent l’ecclésiastique d’avoir étouffé les méfaits du père Bernard Preynat, alors même que le prélat aurait eu connaissance le passé pédophile de ce curé. Cette affaire en a révélé une autre : Philippe Barbarin n’aurait rien fait pour mettre hors d’état de nuire un second prêtre de son diocèse après la dénonciation, en 2009, d’une victime d’attouchements sexuels survenus 20 ans plus tôt. La plainte de cette victime a été classée pour cause de prescription… « grâce à Dieu ».
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