Dans une interview ce jeudi 3 mars sur France 2, la ministre du Travail Myriam El Khomri a défendu mordicus son projet contesté de réforme du code du travail, jugeant « absurde » que les jeunes en aient peur.
“Je suis tombée, je me suis cogné la tête (…) ce n’est pas un fait politique”. Ce jeudi 3 mars, Myriam El Khomri a commencé son interview sur la matinale de France 2 par donner des nouvelles rassurantes de sa santé, après que son hospitalisation a été rendue publique mardi à la suite d’un accident domestique. Et la preuve qu’elle a les idées claires : la ministre du Travail n’a pas bougé d’un iota sur sa réforme contestée.
“Non, je n’ai pas le sentiment de trahir la gauche, j’ai le sentiment de servir mon pays, répond-elle d’abord à ses détracteurs. Ce projet de loi fait avancer notre pays sans tourner le dos a mes convictions”. Quant à Pierre Jacquemain, son ancien conseiller qui, après avoir démissionné, se répand dans les médias en l’accusant de faire fausse route, elle balaie : “C’est un militant, c’est une démarche personnelle, il a l’honnêteté de dire qu’il est proche de Jean-Luc Mélenchon…”
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Mais si la ministre ne trahit pas la gauche, pourquoi cette dernière est-elle vent debout contre son projet de réforme du code du travail, et pourquoi la jeunesse s’apprête-t-elle à descendre dans la rue mercredi 9 mars ? “Il y a eu de la désinformation, de la manipulation”, accuse Myriam el Khomri, qui juge “absurde que les jeunes aient peur de cette loi, parce que ce sont eux les victimes de cette hyperprécarité”. Et d’assurer : “Cette loi est faite justement pour que les jeunes qui sont victimes du chômage (…) puissent rentrer plus rapidement sur le marché du travail en étant en CDI”.
Apparemment, encore une fois, personne n’aurait donc rien compris. Forte de cette conviction, Myriam El Khomri évacue l’éventualité d’une démission : “Je souhaite aller jusqu’au bout, le temps de la négociation est nécessaire, le temps du débat, du dialogue (…) Je ne confonds pas persévérance et intransigeance, néanmoins il faut avancer”. Droite dans ses bottes…
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