Qui est Alexandre Jardin, aspirant candidat à la présidentielle 2017 ?

L’écrivain et cinéaste Alexandre Jardin, par ailleurs militant associatif de longue date et fondateur du mouvement citoyen Bleu blanc zèbre, a annoncé samedi 3 décembre sa candidature à la présidentielle française. 

Une candidature de plus, et elle est iconoclaste. L’écrivain Alexandre Jardin, lauréat du prix Femina en 1988 pour Le Zèbre, a choisi de se présenter à l’élection présidentielle, ou du moins de tenter de réunir les signatures nécessaires à une candidature, a-t-il annoncé le 3 décembre sur France info, au nom de L’Appel des mouvements citoyens dont son association Bleu blanc zèbre fait partie.

INFO FRANCEINFO. Alexandre Jardin annonce qu’il sera candidat à l’élection #Presidentielle2017 pic.twitter.com/a33aLJCbxV

— franceinfo (@franceinfo) 3 décembre 2016

Militant associatif de longue date, Alexandre Jardin trouve les racines de son engagement dans l’histoire familiale. Le destin de son grand-père Jean, ex-directeur de cabinet de Pierre Laval à Vichy, fonctionne comme un contre-exemple repoussoir dans l’esprit de son petit-fils : « Dans mon crâne, il y a cette obsession, confie-t-il au Monde en septembre 2016. La famille politique de mon grand-père, tous ces gens fondamentalement antifrançais car hostiles à l’universalisme qui fait la grandeur de notre culture, ne doivent pas approcher du pouvoir. »

Au fil des ans, Alexandre Jardin a constitué un tissu militant non négligeable
Alors, l’écrivain et cinéaste fait tout pour raccrocher les citoyens à la vie de la cité. Promeut le vivre-ensemble et la solidarité, meilleurs remparts contre le péril nationaliste. Ancien élève de la prestigieuse École alsacienne à Paris, Alexandre Jardin n’a jamais oublié cet objectif. En 1999, il fonde l’association Lire et faire lire, une forme d’appel aux bénévoles pour partager avec les enfants le plaisir de la lecture. En 2002, il créé l’association Mille mots et emmène des bénévoles en prison avec pour objectif d’élargir le vocabulaire de jeunes en difficulté et développer la pratique de la lecture.

Suivent les Pompiers juniors, avec le dessein ambitieux de former des référents dans les collèges pour donner une nouvelle chance aux élèves décrocheurs. De ces années d’engagement, le lettré Alexandre Jardin fabrique des néologismes résumant sa pensée : il y a les « faizeux », ceux du monde civil et associatif qui bougent et font avancer les choses, en opposition aux « diseux », les élites des hautes sphères de l’État douées pour la parlote, moins pour l’action concrète. Les « do-tank » contre les « think-tank ». On devine sans peine dans quel camp se place Alexandre Jardin.

Liberté pour ceux qui font, en opposition aux élites inefficaces coupées des réalités
Avec son mouvement citoyen Bleu blanc zèbre créé il y a trois ans de cela, l’action d’Alexandre Jardin prend une autre dimension : l’association regroupe aujourd’hui 200 acteurs de la société civile, fondations, mairies, services publics, association, mutuelles ou entreprises, pour « résoudre un problème de la société en impliquant les citoyens dans sa résolution ». À la tête de l’association, Jardin sème la bonne parole un peu partout en France, revendiquant désormais un million de sympathisants. Les maires des petites communes rurales, notamment, adhèrent au discours volontariste du trublion.

Se présentant comme apolitique, Alexandre Jardin fraye néanmoins avec bon nombre de personnalités de la droite libérale, proches de Hervé Novelli ou de Manuel Aeschlimann. Un temps dans le sillage d’Emmanuel Macron, l’écrivain s’en est éloigné, le rangeant dans la catégorie honnie des « diseux ». Une rhétorique binaire qui prend parfois des accents populistes. Son dernier livre, intitulé Laissez nous faire! On a déjà commencéenjoint ainsi la société civile à s’opposer à la dictature des « mini-Colbert ».

Qui sont-ils ? Des « diseux » eux aussi, hauts fonctionnaires imbus d’eux-mêmes, tout juste bon à interdire et à mettre des bâtons dans les roues. Mais Alexandre Jardin se veut surtout le garant de « la révolution positive » qu’il appelle de ses voeux. Celle des bâtisseurs, des entrepreneurs au sens large du terme, de ceux qui agissent sur leurs territoires, loin des apparats et des ors de la République. Reste à réunir les 500 parrainages pour ouvrir les portes de la candidature officielle à la présidentielle. Une démarche qui sera « une œuvre commune », menée avec les citoyens. Forcément.

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