Sur les réfugiés, j’ai tenu à ce que la France puisse prendre sa part – parce que nous sommes la France – dans l’accueil de ceux qui fuyaient la guerre et qu’en même temps nous puissions maitriser nos frontières.
Sur tous ces sujets je n’ai qu’un seul regret. C’est d’avoir proposé la déchéance de nationalité, parce que j’ai pensais qu’elle pouvait nous unir alors qu’elle nous a divisés.
Au niveau européen, j’ai agi en votre nom pour que l’austérité puisse être enfin terminée pour beaucoup de peuples. J’ai fait en sorte que la Grèce puisse rester dans la zone euro, sinon elle aurait éclaté cette zone euro. J’ai également régulé la finance et le système bancaire car ce que j’avais trouvé en 2012 était source de tous les risques.
Voilà ce que j’ai fait, voilà ce que j’assume devant vous, en revendiquant les avancées, en reconnaissent les retards et même en admettant certaines erreurs. Parce que je porte un bilan et j’en assume toute la responsabilité.
<Il y va !>
Dans 5 mois, vous aurez mes chers compatriotes, à faire un choix pour votre pays. La droite vient de désigner son candidat après une large consultation, je respecte la personne, le parcours de François Fillon, mais j’estime que le projet qu’il porte met en cause notre modèle social et nos services publics sans aucun bénéfice, au contraire, pour notre économie et avec un risque d’aggravation des inégalités.
<Il y va, c’est sûr !>
Quant à l’extrême droite, elle nous appelle au repli, à la sorti de l’Europe et du monde et elle prend comme référence ce qui vient de se produire aux Etats-Unis. Le plus grand danger c’est le protectionnisme, l’enfermement et ce serait d’abord un désastre pour les travailleurs français. Or, comme président de la République, je tiens d’abord à ce que le travail en France puisse être soutenu et valorisé.
Plus que quiconque, je mesure l’enjeu de la période qui s’ouvre. Comme président de la République, je dois diriger l’Etat, j’ai la responsabilité d’assurer le fonctionnement régulier de nos institutions, jusqu’au terme de mon mandat, et dans un contexte où la menace terroriste n’a jamais été aussi élevée.
<Non, il n’y va pas !>
Comme socialiste, parce que c’est l’engagement de toute ma vie, je ne peux me résoudre à la dispersion de la gauche, à son éclatement, parce qu’elle priverait de tout espoir de l’emporter face au conservatisme et à l’extrémisme.
Pour ma part, je ne suis animé que par l’intérêt supérieur du pays. Depuis plus de quatre ans et demi, je l’ai servi avec sincérité, avec honnêteté.
<Ptet bien qu’oui, ptet bien qu’non…>
L’expérience m’a apporté l’humilité indispensable à l’action publique. Face aux épreuves, j’ai pu avoir une capacité inépuisable de résistance devant l’adversité.
<Il y va alors !>
Le pouvoir, l’exercice du pouvoir, les lieux du pouvoir et les rites du pouvoir, ne m’ont jamais fait perdre ma lucidité. Ni sur moi-même, ni sur la situation. Car je dois agir. Aujourd’hui, je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle.
Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat. »
<Ah ben non…>
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