Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné, ce mercredi 30 novembre, 3 ex-salariés d’Air France poursuivis pour violences, dans l’affaire de la « chemise arrachée », à 3 à 4 mois de prison avec sursis. Deux ont été relaxés pour les mêmes faits. Dix autres employés ou ex-salariés se sont quant à eux vus infligés 500 euros d’amende pour dégradations.
3 à 4 mois de prison avec sursis pour trois ex-salariés, militants de la CGT, et deux relaxes. Le verdict dans le procès de la « chemise arrachée » à Air France a été rendu, ce mercredi 30 novembre, par le tribunal correctionnel de Bobigny. Outre ces trois condamnations pour violences, dix employés et ex-salariés, poursuivis pour dégradations, se sont vus infligés une amende de 500 euros.
Une décision qui permettra peut-être de mettre fin au long feuilleton qui acommencé le 5 octobre 2015 lors de la présentation, aux représentants du personnel d’Air France, d’un plan de restructuration menaçant à l’époque 2.900 emplois.
Pris à parti par les salariés en colère au siège d’Air France, sur le site de l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, les directeurs des ressources humaines et de l’activité long courrier, Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, bousculés, avaient alors vu leurs chemises déchirées au contact de la foule.
Les images de la scène, filmées, ont ensuite rapidement fait le tour du monde, quitte à occulter le contexte dans lequel les violences se sont inscrites. Ce contexte, les accusés l’ont donc longuement rappelé, à la barre, au cours de l’audience.
Mais pour le procureur, il a surtout été question ce jour-là d’une « opération de casseurs, de voyous » – terme également utilisé par le Premier ministre Manuel Valls – plutôt que d’une « opération syndicale ». Les parties civiles déplorant elles aussi cette tentative « d’ériger les victimes en coupables ». Douze des accusés ont quant à eux regretté, par la voix de leur avocate, Me Lilia Mhissen, « un dossier bâclé » et la volonté de trouver à tout prix des « boucs émissaires ».
Prévu en mai dernier, en plein mouvement de protestation contre la loi Travail, le procès avait été reporté à fin septembre afin de juger les faits « sereinement ». Les cinq salariés licenciés risquaient jusqu’à trois ans de prison et 45.000 € d’amende.
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