Attentat déjoué : 5 suspects téléguidés depuis la Syrie

Placés en garde à vue depuis leur arrestation le week-end dernier, cinq individus interpellés dans le cadre d’une opération anti-terroriste ont été présentés à la justice 25 novembre en vue d’une mise en examen. Selon le procureur François Molins, les cinq étaient téléguidés « depuis la zone irako-syrienne ». Si les cibles étaient encore floues, ils comptaient passer à l’acte le 1er décembre.

Les gardes à vue de cinq suspects se poursuivent, ce jeudi 24 novembre, dans l’enquête de l’attentat déjoué le week-end dernier après l’arrestation, dans la nuit de samedi à dimanche, de sept individus à Strasbourg et à Marseille. Si depuis, deux hommes ont été relâchés, les autres se sont vus notifier, de manière exceptionnelle, la prolongation de leurs auditions. Une telle prolongation, explique l’AFP, qui peut porter les gardes à vue à une durée totale de 144 heures, (soit six jours), n’est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d’attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.

Or l’un des suspects, selon BFM, se serait rapidement mis à table, confirmant que des projets d’attaques étaient bien en cours. Le groupe aurait même effectué, dans cette perspective, des recherches sur une vingtaine « de cibles parisiennes potentielles ». Parmi elles, d’après l’exploitation d’un téléphone portable retrouvé au domicile d’un des suspects, le 36 Quai des Orfèvres, le siège de la PJ parisienne, sur l’île de la Cité. Ou encore celui de la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, mais aussi des lieux de culte ou un parc d’attraction. 

Rien ne permet d’établir cependant, à l’heure actuelle, que des repérages aient été faits. Ils « n’avaient pas encore de projet précis et affiné », a indiqué une source policière à l’AFP bien qu’ils soient d’ores et déjà lourdement armés. Deux armes de poing, un pistolet automatique, un pistolet mitrailleur ainsi que de la propagande djihadiste ont été saisis lors des perquisitions.

Une lettre d’allégeance à Daech a par ailleurs été retrouvée chez l’un des mis en cause, Yassine B., 37 ans, fonctionnaire d’une école primaire du quartier de la Meinau à Strasbourg soupçonné d’avoir gagné la Syrie (via Chypre) en 2015, en compagnie d’Hicham M., 37 ans, lui aussi placé en garde à vue. Des messages cryptés ont d’ailleurs été retrouvés entre certains membres du réseau et un membre de l’EI en Syrie. 

En conférence de presse, ce lundi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a ainsi assuré que l’opération avait permis « de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date ».

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