La cour d’appel de Paris a rejeté, ce jeudi 24 novembre, la demande de libération conditionnelle déposée par Jacqueline Sauvage, 68 ans, devenue dans l’opinion le symbole des violences conjugales après avoir été condamnée en décembre 2015 à dix ans de prison pour avoir tué son mari violent.
Pas de libération conditionnelle pour Jacqueline Sauvage. La cour d’appel de Paris a en effet rejeté, ce jeudi 24 novembre, la demande déposée par l’accusée, condamnée l’année dernière à dix ans de prison pour avoir tué de trois balles dans le dos son mari violent. Partiellement graciée par le président par François Hollande après que son histoire a suscité l’émoi dans l’opinion, Jacqueline Sauvage, 68 ans, et ses avocates, ne sont donc pas parvenues à convaincre les juges.
En cause, comme pour le tribunal d’application des peines de Melun, en Seine-et-Marne, qui avait notifié à la sexagénaire cet été un premier refus de libération conditionnelle : le projet de vie imaginé pour sa sortie. « Nous sommes assez consternées car la motivation est exactement la même que celle du premier jugement », déplore de fait au micro de BFMTV, Me Janine Bonaggiunta, l’une des avocates.
A savoir un projet de vie qui risquait pour les magistrats de Melun de maintenir Jacqueline Sauvage dans « une position victimaire », ces derniers ayant notamment reproché à la détenue, qui aurait été herbergée par l’une ou l’autre de ses filles, « de ne pas assez s’interroger sur son acte » compte tenu, entre autres, « des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits ».
Libérable en juillet 2018 avec le jeu des réductions de peines automatiques, poursuit BFMTV, Jacqueline Sauvage ne devrait pas déposer de nouveau recours, ainsi que l’ont fait savoir ses conseils.
Le 10 septembre 2012, après plusieurs décennies de violences conjugales, dont des viols répétés, y compris sur les enfants du couple, Jacqueline Sauvage avait tué son époux de 65 ans, à leur domicile de la Selle-sur-le-Bied, dans le Loiret. Jugée aux assises, devant des magistrats professionnels et des jurés populaires, elle a été condamnée, aussi bien en première instance en octobre 2014 qu’en appel en décembre 2015, à dix ans de réclusion criminelle.
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