Si les politiques qui tonnent contre le système détaillaient ce qu’ils entendent par là, leur manipulation se verrait…
On devrait toujours se méfier des politiques qui tonnent contre le système. Ce sont les pires.
L’héritière de Saint-Cloud vit de la démagogie politique de père en fille. L’ancien maire de Neuilly a toujours rêvé de faire un maximum de pognon, en menant une politique au service des plus riches. Une politique dont est comptable le très libéral député de Paris, élu grâce au VIe arrondissement de Paris mais qui tape sur les élites de Saint-Germain-des-Prés. Ne parlons pas de l’avocat d’affaires qui a… laissé faire Bygmalion. Ni de l’énarque se disant antiénarques pour plaire aux sondages. Ou de l’enfant gâté passé de banquier à ministre, qui a rendu son tablier pour devenir plus vite président, sans passer par une primaire… Ah, ils sont beaux, nos antisystèmes, si soucieux du peuple, vraiment !
Mais de quel système parlent-ils, au fait ? Et pourquoi ne le définissent-ils jamais ? S’ils détaillaient ce qu’ils entendent par système, leur manipulation se verrait. Le système, dans leur bouche, ne désigne pas les réseaux de la finance dérégulée… mais la démocratie représentative, faite de contre-pouvoirs et de corps intermédiaires. Encombrant quand on préfère la démagogie directe façon démocratie «populaire».
On comprend l’intérêt pour Sarkozy d’avoir fait huer les corps intermédiaires qui lui rappelaient la Constitution ou les journalistes qui le renvoyaient à son bilan. Mais quel est l’intérêt d’y croire ? Faut-il être manipulé pour faire partie du «peuple» ?
(…)
>>> Retrouvez l’intégralité de cet éditorial dans le numéro de Marianne en kiosques
Il est également disponible au format numérique en vous abonnant ou au numéro via et
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments