Avis de tempête : et si la météo pesait sur la primaire à droite ?

Météo France annonce une tempête sur le quart nord-ouest de la France, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre, soit le jour du premier tour de la primaire de la droite. Un coup du sort météorologique qui pourrait influer sur la participation au scrutin…

Ce dimanche 20 novembre, une tempête pourrait s’abattre sur la primaire de la droite. Il ne s’agit pas du résultat du premier tour, prévu ce jour-là, mais bien de la météo qui s’annonce capricieuse. D’après Météo France, « un fort coup de vent devrait se produire à partir de la nuit de samedi à dimanche jusqu’à dimanche en milieu de journée, balayant un tiers nord-ouest de l’Hexagone« . Suffisant pour bouleverser la participation au scrutin ?

Invité de BFMTV ce jeudi 17 novembre, l’organisateur de la primaire Thierry Solère a fait mine de ne pas se préoccuper de ce mauvais temps : « En général, c’est souvent l’inverse. Quand il fait très beau, les gens dans les grandes villes partent en week-end. Et s’il fait pas beau, ils partent moins ! » Sauf que dans certains endroits, des rafales de vent pouvant atteindre 100 voire 120 km/heure sont attendues. De quoi dissuader les moins téméraires de se déplacer, d’autant plus que de nombreux électeurs devront aller loin de chez eux pour voter : contrairement à une élection présidentielle où 85.000 bureaux de vote sont ouverts, seuls 10.000 bureaux de vote ont été prévus pour cette primaire. 

François Fillon, le plus désavantagé

Ces fortes bourrasques pourraient ainsi profiter… à Nicolas Sarkozy. Si l’on superpose la carte du bulletin météo à celle des baronnies de la droite, on s’aperçoit en effet que la tempête touchera en premier lieu le quart nord-ouest de la France, une zone dans laquelle Alain Juppé et surtout François Fillon sont bien implantés. Elle sera à son plus fort en Bretagne et dans le sud des Pays-de-la-Loire, deux régions où les chefs de file locaux soutiennent François Fillon. Le député de Paris a d’ailleurs fait l’essentiel de sa carrière politique dans le coin puisque qu’il a été élu dans la Sarthe entre 1981 et 2012.

A l’inverse, Nicolas Sarkozy n’a jamais été populaire dans ces terres historiquement centristes. Lors des dernières élections régionales, la Bretagne avait été la seule région dans laquelle Nicolas Sarkozy ne s’était pas déplacé pour soutenir le candidat LR. Et ce à la demande des barons locaux… Là où l’ex-chef de l’Etat est bien implanté, notamment dans le Sud-est, la météo devrait rester clémente. Ce qui fait dire en souriant à un proche d’Alain Juppé qu' »il vaudrait mieux des inondations à Nice qu’une tempête dans l’ouest« . Dans l’entourage de François Fillon, on affirme rester totalement serein. « Ça ne nous inquiète pas« , balaye Jérôme Chartier, le porte-parole du candidat. Comme si, maintenant qu’il a le vent dans le dos, François Fillon ne craignait plus aucune rafale…

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