Ebranlé par le scandale des moteurs truqués, le constructeur automobile allemand Volkswagen annonce un plan social sans précédent avec la suppression de près de 30.000 emplois d’ici 2020, essentiellement en Allemagne. Objectif : réaliser 3,7 milliards d’euros d’économies.
Après le scandale, le plan social ! La direction du constructeur automobile allemand Volkswagen, embourbé depuis plusieurs mois dans l’affaire des moteurs truqués, a annoncé ce vendredi 18 novembre avoir conclu avec les syndicats du groupe un accord visant à réduire drastiquement les effectifs dans le cadre d’un plan de réorientation stratégique. Environ 30.000 emplois sont concernés dans le monde, dont 23.000 rien qu’en Allemagne.
Objectif : permettre à la multinationale de réaliser 3,7 milliards d’euros d’économies d’ici à 2020 alors qu’elle a enregistré en 2015, rappelle le journal La Tribune, sa première perte en plus de vingt ans. Quelque 18 milliards d’euros ont en outre d’ores et déjà été budgétés pour couvrir le coût du scandale « Dieselgate » qui a éclaté au grand jour en septembre 2015. « La marque Volkswagen ne rapporte pas assez d’argent », a justifié son patron Herbert Diess lors d’une conférence de presse au siège de l’entreprise.
Le géant aux 12 marques avouait alors, à la suite des accusations l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), avoir équipé 11 millions de voitures dans le monde de moteurs diesel truqués, capables de respecter en phase de test le seuil autorisé d’émissions d’oxyde d’azote (NOx), seuil en réalité largement dépassé dans la réalité.
Une tromperie qui a non seulement entraîné à l’époque la démission du président du directoire, Martin Winterkorn, mais aussi le rappel de centaines de milliers de véhicules en Allemagne – plus de 800.000 estimait le groupe en juin dernier -, sur un total outre-Rhin de 2.4 millions de véhicules concernés et 8,5 millions de voitures dans le reste du monde.
Ce nouveau plan de réorientation stratégique doit permettre de tourner la page et d’en commencer une autre, au chapitre « énergies propres ». Car si les organisations syndicales ont consenti aux suppressions de postes, précise l’agence de presse économique Reuters, c’est en échange de la promesse de la direction de créer de nouveaux emplois et de faire des investissements dans les véhicules électriques. A terme, 9.000 emplois devraient être créés dans cette perspective…
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