Campagne de Marine Le Pen : le retour en grâce de Bruno Gollnisch

Le fidèle compagnon de route de Jean-Marie Le Pen, qui dénonçait il y a quelques mois la « purge » au FN, fait aujourd’hui partie de l’équipe de la candidate à la présidentielle.

Bruno Gollnisch est pardonné. Celui qui a été menacé de purge au printemps dernier après avoir participé au 1er Mai dissident du fondateur du FN Jean-Marie Le Pen, celui qui dans nos colonnes traitait « d’imbéciles ceux qui au sein de la direction du FN appelaient à purger les dissidents (Marie-Christine Arnautu et lui-même, ndlr) », cet historique du parti d’extrême droite est de retour dans l’entourage de Marine Le Pen. Pas rancunier, et bien que la présidente du parti l’ait poussé à proposer sa démission pour mieux la reprendre ensuite, il a accepté de figurer en effet en bonne compagnie dans le conseil stratégique de campagne de la candidate à la présidentielle, aux côtés des membres les plus en vue de la galaxie frontiste.

Sous la direction du sénateur maire de Fréjus, David Racheline, se retrouvent les vice-présidents Louis Aliot et Florian Philippot, les députés Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois, le maire de Beaucaire Julien Sanchez, le sénateur-maire de Marseille Stéphane Ravier – contesté par ses troupes locales -, la députée européenne Sophie Montel, candidate malheureuse à la présidence de la région Bourgogne en 2015 et postulante au remplacement de Marie-Christine Arnautu au Comité exécutif du parti.

Le sort de Jean-Marie Le Pen tranché ce jeudi

A leurs côtés siégeront des conseillers en communication (Sébastien Chenu et Philippe Olivier), des économistes (Bernard Monot et Philippe Murer), des experts du financement des campagnes électorales (Jean-Michel Dubois, trésorier de campagne, et Jean-Luc Schaffhauser, l’homme qui a servi d’intermédiaire dans la négociation d’un emprunt russe en 2014), ainsi que des membres du cabinet de la présidente (Eric Domard et Catherine Griset, mise en cause dans l’affaire de assistants parlementaires européens).

Bref, Bruno Gollnisch est non seulement pardonné, mais il figure à nouveaux parmi les happy few frontistes. « Ma fidélité politique à Jean-Marie Le Pen ne m’empêche pas de soutenir la campagne de Marine Le Pen. J’ai toujours dit que je serais prêt à faire profiter la candidate de mon expérience », nous a-t-il répondu au cours de la présentation de l’équipe de campagne, ravi de se retrouver à nouveau parmi ceux qui font le Front.

Gardera-t-il le sourire ce jeudi 17 novembre, si le tribunal de Nanterre ordonne la réintégration du fondateur du FN ? Ce jour-là en effet, le juge se prononcera sur la requête de Jean-Marie Le Pen, contestant son exclusion. Et si le jugement était favorable au patriarche, il faudrait à Bruno Gollnisch prendre parti.

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