Les agents des finances publiques, qui pointent la « casse » de leurs missions, ont observé un mouvement de grève ce mardi 15 novembre, date butoir du paiement de la taxe d’habitation.
« Au bord de l’asphyxie ». C’est le mot d’ordre ce mardi 15 novembre du mouvement de grève observé par les agents des finances publiques qui, en première ligne pour la réforme de l’impôt prélevé à la source et la lutte contre la fraude fiscale, pointent la « casse » de leurs missions. La CGT a d’ores et déjà annoncé un taux de grévistes compris entre 25% et 30% des effectifs.
A l’appel de la CGT, FO et Solidaires, les agents grévistes ont multiplié les petits rassemblements et bloqué les accès de plusieurs de leurs sites de travail, dans tout le pays. Les syndicats dénoncent « l’affaiblissement » constant depuis une quinzaine d’années de la direction générale des finances publiques (DGFiP), victime « d’attaques sans précédent sous couvert de contrainte budgétaire ». Ils rappellent que 36.000 emplois ont été supprimés dans les finances publiques depuis 2002, 631 trésoreries fermées depuis 2009, tandis que 1.815 nouvelles suppressions d’emplois (équivalent temps plein) sont prévues dans le cadre de la loi de finances (PLF) 2017.
« Beaucoup de services sont au bord de l’asphyxie », a dénoncé Solidaires dans les Alpes-Maritimes. A Marseille, environ 80 agents ont bloqué l’accès de la direction des finances publiques pour réclamer « un moratoire sur la fusion des services et pour le maintien du maillage territorial », tandis qu’à Paris, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant le centre des finances publiques du 7e arrondissement et devant le ministère de l’Economie et des Finances de Bercy.
A Toulouse, quelques dizaines d’agents ont manifesté devant l’entrée de la Cité administrative, arborant une banderole barrée d’un « faire toujours plus avec moins ». En Haute-Garonne, le taux de grévistes atteignait 33%, selon la direction des finances publiques du département. En Indre-et-Loire, il atteignait 30%. Au Centre Administratif de Tours, le centre d’encaissements était fermé comme à Rennes. Un affichage indiquait qu’aucune majoration de la taxe d’habitation n’interviendrait « avant le 18 », au lieu de la date butoir fixée à ce mardi à minuit.
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