Primaire à droite : quand Bruno Le Maire avoue qu'il ne fait pas le poids

Distancé par le trio Juppé/Sarkozy/Fillon, le député de l’Eure n’est plus le troisième homme de la primaire à droite dans les sondages. En public, il ne lâche rien mais en petit comité, il commence à tirer les leçons de son échec à s’imposer dans ce scrutin, dont le premier tour a lieu ce dimanche 20 novembre…

Publiquement, pas question de perdre la face. Bruno Le Maire compte officiellement « arracher la victoire » à la primaire de la droite, comme il l’a encore martelé lors d’un meeting en Seine-Saint-Denis ce lundi soir. Une mission qui paraît désormais impossible pour le député de l’Eure, qui connaît une fin de campagne douloureuse : les sondages le relèguent désormais en-dessous des 10% d’intentions de vote. Surtout, François Fillon lui a bel et bien chipé la place de troisième homme : l’ancien Premier ministre atteint les 20% dans les enquêtes d’opinion et c’est lui, désormais, qui rêve de bousculer le duel Sarkozy/Juppé lors du premier tour ce dimanche 20 novembre.

La différence, « c’est l’expérience »

Alors, en privé, Bruno Le Maire commence à se rendre à l’évidence, mais aussi à analyser son échec. « Je mesure le décalage entre le fait de venir m’encourager en meeting et celui d’aller mettre un bulletin à mon nom dans l’urne », a-t-il confié à un élu Les Républicains le 5 novembre, lors d’un déplacement en Vendée. Car pour lui, ce qui fait la différence, « c’est l’expérience » de ses rivaux. Autrement dit, Le Maire admet qu’il ne fait pas le poids face à un ancien président et deux anciens premiers ministres, alors que l’électorat de droite est en recherche d’un candidat à la présidentielle au profil solide, voire une figure d’autorité.

Pour autant, l’ancien ministre ne compte rien lâcher, conscient que son score déterminera son poids politique pour l’entre-deux tours. Bruno Le Maire avait juré qu’il n’y aurait « pas de ralliement » de sa part mais il compte tout de même faire connaître son choix entre les deux finalistes. « Quel que soit le cas de figure, je dirai pour qui je vote au second tour », a-t-il d’ailleurs indiqué le 27 octobre sur Sud Radio. En attendant, le candidat veille soigneusement à répartir ses attaques entre Sarkozy et Juppé. Histoire de ne pas insulter l’avenir…

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