Il y a un an, Paris était frappée par l’attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire. Un an après, alors que le Bataclan s’apprête à rouvrir ce samedi 12 novembre avec un concert de Sting, rien ne sera plus jamais comme avant pour les rescapés de cette tragédie.
«Baisse-toi !» Les pulsations rock de Kiss The Devil chauffent la salle quand retentissent les premiers tirs. «Baisse-toi !», Sébastien attrape son frère jumeau par le col pour le jeter à terre. Le jeune homme a compris. Des rafales de kalachnikov fauchent les spectateurs. Il est 21h30 passées et c’est «vraiment la guerre». Le «chaos», «l’apocalypse», témoignent les rescapés du Bataclan dans le dossier d’instruction que Marianne a pu consulter. Ce 13 novembre 2015, la détermination glaçante de trois terroristes a fait 90 morts dans la salle de spectacle parisienne. Et combien de morts vivants ?
Un an après, alors que la salle s’apprête à rouvrir ce samedi 12 novembre avec un concert de Sting, la reconstruction des rescapés semble un vain mot. La plupart voient des flashs d’horreur à répétition, des «reviviscences», disent les psys. La bande-son qui les hante : les tirs-l’accalmie, les tirs-l’accalmie. Les sanglots perforant le silence. Les râles des blessés. Les images qui les pétrifient : le sang par terre mêlé à la bière renversée, les corps enchevêtrés.
Tous ont cru mourir. Certains ont perdu un parent, un ami, l’amour de leur vie, et le moindre bruit les fait sursauter, ont-ils confié aux enquêteurs. Véronique fuit la foule, le métro et ne fait «plus rien toute seule» : «Je n’ai pas été blessée physiquement, mais je suis une handicapée mentale.» Tanguy – touché par balle au bras gauche – n’a plus le cœur à s’occuper de son bébé. Françoise, qui n’arrive plus à se concentrer, doit tout noter pour ne rien oublier. Antoine a perdu son «élan vital» et peine à poursuivre ses études d’histoire. Au moment de son audition en décembre 2015, Solenn ignorait si elle pourrait un jour remarcher.
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