Les rapports entre libre-échange et immigration sont, avec l’éducation, un des problèmes cruciaux du moment et devraient dominer la campagne électorale…
Les rapports entre libre-échange et immigration sont, avec l’éducation, un des problèmes cruciaux du moment et devraient, s’il y avait un peu de sérieux dans cette affaire passionnelle, dominer la campagne électorale.
Quatre cas de figure se présentent :
1. La gauche radicale est favorable à la circulation des personnes et défavorable à la circulation des capitaux et des marchandises. C’est le oui-non. Favorable à la circulation des personnes, car c’est un reste de l’internationalisme prolétarien, reconverti aujourd’hui en philosophie des droits de l’homme. Mais défavorable à la circulation des capitaux et des marchandises, par hostilité à la mondialisation capitaliste. Mais, dans la pratique, la gauche radicale a été d’une extrême discrétion au plus fort de la crise des migrants de l’été dernier. Elle n’a guère condamné, de peur d’être désavouée par sa base populaire, si étroite soit-elle, le refus de Hollande et de Valls de suivre Angela Merkel dans son généreux accueil des migrants. De toute façon, ce mélange de sans-frontiérisme et d’isolationnisme économique est possible aussi longtemps qu’il n’est pas question de l’appliquer. Mais, au pouvoir, ce veau à deux têtes serait non viable et impropre à la consommation.
2. La gauche modérée, ou gauche de gouvernement, est en principe favorable à la circulation des personnes, et aussi à celle des capitaux et des marchandises. C’est le oui-oui. C’est une attitude libérale cohérente, mais fortement tempérée par les contraintes du pouvoir. En termes d’accueil des migrants, le gouvernement a fait le service minimum ; en termes de circulation des marchandises, il a le premier manifesté son hostilité au traité transatlantique avec les Etats-Unis. C’est le libéralisme tempéré par le pragmatisme.
(…)
>>> Retrouvez l’intégralité de cet éditorial dans le numéro de Marianne en kiosques
Il est également disponible au format numérique en vous abonnant ou au numéro via et
Le numéro Spécial de Marianne sur les élections américaines est aussi en vente dans les kiosques jusqu’au 10 novembre.
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments