Des foetus de veaux de plus d'1 mètre jetés à la poubelle dans des abattoirs

L’association de protection animale L214 dénonce dans une nouvelle vidéo choc, ce jeudi 3 novembre, la maltraitance animale dans les abattoirs, en l’occurrence l’abattage des vaches gestantes et de leur foetus, ces derniers finissant jetés à la poubelle comme de vulgaires déchets…

Des veaux en gestation, sortis au couteau de l’utérus de leur mère et jetés à la poubelle dans le plus grand abattoir municipal de France, situé à Limoges. C’est ce que dénonce dans une nouvelle vidéo, ce jeudi 3 novembre, l’association de protection animale L214. Dans la ligne de mire des militants : l’abattage de vaches gestantes, une pratique légale mais controversée.

Sur les images, filmées grâce à une caméra GoPro par un employé de l’abattoir français, où plus de 1.000 bovins sont tués chaque semaine, se succèdent en effet des scènes d’une terrible cruauté : des fœtus de veau, de plus d’un mètre de taille, à un stade de développement parfois avancé, (poils, sabots formés), jetés dans de larges bacs blancs à déchets après avoir été extraits du ventre des vaches abattues.

« On jette le veau dans une poubelle pleine de merde. Parfois, il bouge, comme s’il était vivant. On fait ça tous les jours, au moins cinquante fois par semaine. Comment on peut les tuer, nom de Dieu ? Des vaches pleines et des veaux qui sont en train de sortir », s’insurge dans un entretien au Monde l’employé de l’abattoir et lanceur d’alerte, Mauricio Garcia-Pereira, 47 ans.

Salarié depuis sept ans dans la structure, il confie « ne plus y arriver ». « Je sais que je vais perdre mon travail. Je l’espère même, assure-t-il. Je veux que le peuple français soit au courant », poursuit-il.

« Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut faire aux animaux »

« C’est le septième abattoir dont on montre les violences inhérentes, mais, cette fois, elles sont encore plus choquantes et dérangeantes. Il n’y a plus de limite à ce qu’on peut faire aux animaux », accuse quant à lui, toujours dans Le Monde, le porte-parole de L214, Sébastien Arsac. L’association s’apprête d’ailleurs à lancer une pétition afin de demander l’interdiction de l’abattage des vaches lors des trois derniers mois de leur gestation (d’une durée de neuf mois et deux semaines chez les bovins).

Car l’exemple de Limoges ne serait pas un cas isolé. Selon des études menées ailleurs en Europe, en Allemagne, en Italie, en Belgique ou encore au Luxembourg, 10 à 15% des vaches abattues le seraient non seulement alors qu’elles sont pleines, mais en plus pendant la dernière période de gestation.

Les raisons d’un tel procédé ? Le facteur économique notamment, « la vache gestante pesant plus lourd, elle sera vendue plus cher à l’abattoir, au prix de la viande », explique de fait au Monde Katharina Riehn, professeure à l’université de Hambourg. Concernant les pratiques de l’abattoir français, l’association L214 devrait bientôt déposer une plainte au tribunal de grande instance de Limoges…

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