Les autorités belges ont autorisé, ce jeudi 3 novembre, la remise à la France du terroriste présumé Mehdi Nemmouche, accusé d’être l’auteur de l’attentat perpétré en mai 2014 contre le Musée juif de Bruxelles et d’avoir été l’un des geôliers de quatre ex-otages français.
Celui que l’on a surnommé « le tueur du Musée juif de Bruxelles », Mehdi Nemmouche, également accusé d’avoir été l’un des geôliers en Syrie de quatre anciens otages français, tous journalistes, pourrait bientôt être remis à la France. La justice belge a en effet donné ce jeudi 3 novembre son accord de principe. Le terroriste présumé de 31 ans ne pourra cependant être transféré que lorsque la Belgique « n’en aura plus besoin ». Bien que l’enquête sur l’attentat qui a fait en mai 2014 quatre morts – deux touristes israéliens, une bénévole française et un employé belge du musée – « touche à sa fin », la décision de renvoyer Mehdi Nemmouche devant une juridiction belge ne sera en effet prise que « dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois », précise une source proche du dossier à l’AFP.
Mehdi Nemmouche, radicalisé en prison, a quant à lui d’ores et déjà avoué avoir été impliqué « d’une certaine manière » dans l’attaque, niant toutefois être l’auteur de la tuerie. Il avait été arrêté six jours après les faits, dans le sud de la France, avec dans ses bagages un fusil d’assaut Kalachnikov à crosse rétractable, des cartouches 7,62 et un revolver P38 avec des munitions, soit le même type d’armes que celles utilisées lors de l’attentat contre le musée.
Le jeune homme, qui fait par ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt européen délivré par la France, est aussi accusé d’avoir été l’un des bourreaux des journalistes Didier François, Pierre Torrès, Edouard Elias et Nicolas Hénin, en Syrie. Libérés en avril 2014 après avoir passé dix mois comme otages, ceux-ci l’ont formellement reconnu, comme le confirmait en septembre 2014 l’avocate de Nicolas Hénin, Me Marie-Laure Ingouf : « Nemmouche était un des geôliers. Tous les otages le confirment. Ils ont vécu avec lui pendant plusieurs mois. »
Dans Le Point, Nicolas Hénin donnait lui des détails sur sa captivité : « Quand Nemmouche ne chantait pas, il torturait, confiait-il. Il était membre d’un petit groupe de Français dont la venue terrorisait la cinquantaine de prisonniers syriens détenus dans les cellules voisines. Chaque soir, les coups commençaient à pleuvoir dans la salle dans laquelle j’avais moi-même été interrogé. La torture durait toute la nuit, jusqu’à la prière de l’aube… »
L’homme devra désormais répondre de ces accusations devant la justice.
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