WikiLeaks vient de publier une nouvelle série de mails montrant que la candidate Clinton a reçu en avance des questions lors des débats de la primaire démocrate. De nouvelles révélations qui, dans la dernière ligne droite de la présidentielle, peuvent impacter sa candidature face à Donald Trump.
Encore un scandale potentiel à une semaine de la fin de la campagne présidentielle aux Etats-Unis. WikiLeaks vient de publier une série d’emails montrant que Hillary Clinton, la candidate démocrate, a reçu à plusieurs reprises des questions qui lui ont été posées lors de débats de la primaire démocrate. Lui permettant ainsi de se préparer face à des situations difficiles.
Dans un message daté du 5 mars, soit à la veille d’un des débats de la primaire, Donna Brazile, actuelle présidente intérimaire du Parti démocrate qui officiait à l’époque comme commentatrice politique sur la chaîne CNN, prévient ainsi John Podesta, président de la campagne de Mme Clinton, et Jennifer Palmieri, la directrice de la communication de la candidate :
« Une des questions qui sera posée à HRC (Hillary Rodhma Clinton) proviendra d’une femme qui a une éruption cutanée. Sa famille a été empoisonnée au plomb et elle demandera ce qu’Hillary pourrait faire pour les gens de Flint si elle devient présidente ».
Le lendemain, lors du débat, Clinton est effectivement interpellée par une telle femme.
Dans un autre message du 12 mars, soit là encore, la veille d’un nouveau débat organisé par CNN, celle qui officie sur la chaîne promet à l’équipe de campagne de Clinton d’« envoyer quelques-unes supplémentaires », soit vraisemblablement des questions du débat.
Pis, dans un autre email, Donna Brazile fanfaronne : « De temps en temps j’obtiens les questions à l’avance ». Elle indique également que Clinton sera interrogée sur la peine de mort.
Lundi 31 octobre, la chaîne CNN a annoncé avoir interrompu sa collaboration avec son tuyau percé, celle-ci ayant remis sa démission. L’intéressée, pas plus génée que ça semble-t-il, a publié sur son compte Twitter : « Merci CNN. Honorée d’avoir été une politologue et commentatrice démocrate sur votre chaîne ».
Thank you @CNN. Honored to be a Democratic Strategist and commentator on the network. Godspeed to all my former colleagues.
— Donna Brazile (@donnabrazile) 31 octobre 2016
Contacté par Reuters, un porte-parole de Hillary Cinton a refusé de faire le moindre commentaire sur « l’authenticité de courriels personnels qui auraient été piratés par le gouvernement russe ».
Depuis plusieurs mois, le camp Clinton accuse en effet WikiLeaks et son fondateur, Julien Assange, de vouloir saborder sa candidature pour le compte de Vladimir Poutine. Une critique récurrente qui a reçu un certain crédit après un communiqué du ministre des Affaires étrangères équatorien, pays qui a offert l’asile dans son ambassade à Londres à Assange. Il s’y distanciait des dernières publications faites par WikiLeaks « qui influencent la campagne électorale américaine ». « Le gouvernement de l’Equateur respecte le principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’autres Etats. Il n’interfère pas dans des processus électoraux étrangers et ne favorise aucun candidat ». L’Equateur avait ainsi admis avoir coupé la connexion internet de Julien Assange.
A une semaine de l’élection, ces révélations viennent de nouveau plomber la candidature Clinton. Quelques jours plutôt, c’est le directeur du FBI qui remettait une pièce dans la machine dans l’affaire des emails envoyés sur une messagerie privée lorsqu’elle était à la tête du département d’Etat. Après avoir estimé qu’il n’y avait aucune intention criminelle et écarté la possibilité d’un procès, James Comey a estimé que la découverte de milliers de nouveaux emails permettaient de déclencher une nouvelle enquête fédérale…
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