Dès le 1er novembre, les utilisateurs d’Airbnb devront adhérer à une charte contre le racisme, sans quoi ils se verront interdire l’accès à la plateforme collaborative de location.
Détesté par l’hôtellerie, tantôt critiqué pour des dérives mercantiles et racistes, tantôt loué pour sa politique du partage, le service de location collaborative Airbnb a décidé de faire adhérer ses utilisateurs à une charte contre les discriminations. Une réponse au problème récurrent de réactions racistes sur sa plateforme. Loueurs et locataires ont reçu un email les informant de la ligne de la maison, obligeant tout le monde à signer ce texte intitulé “L’engagement de la communauté Airbnb” lors de leur prochaine utilisation du site.
Les utilisateurs s’engageront “à traiter chacun avec respect, sans jugement ou préjugé, et sans distinction de race, religion, origine nationale, ethnicité, handicap, sexe, identité de genre, orientation sexuelle, ou âge.” Un texte qui s’affichera automatiquement au moment de leur connexion au site. S’ils refusent l’accord, réserver ou mettre en location leur deviendra impossible (mais ils pourront tout de même consulter les annonces).
La décision fait suite à plusieurs actions en ce sens. En début d’année, Airbnb s’est offer les conseils d’Eric Holder, ex-procureur général des Etats-Unis et premier afro-américain à occuper ce poste, pour réorienter sa politique d’inclusion sociale. La plateforme avait également annoncé le 8 septembre travailler à revoir l’importance accordée aux photos des utilisateurs, encore une fois pour lutter contre les préjugés.
Afin de conserver l’image d’un esprit « convivial » et « sympathique » qui fait la force de sa marque, Airbnb cherche donc à montrer patte blanche par tous les moyens. Reste à savoir si les utilisateurs racistes non respectueux de la charte seront bel et bien évincés du réseau. Car c’est bien là l’essentiel.
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