La social-démocratie sous sa forme d’appareil politique est une peau de chagrin, au point qu’il n’y aura bientôt plus un seul gouvernement socialiste en Europe…
L’enterrement de la social-démocratie est, avec celui des intellectuels, un des grands classiques de l’éditorial politique à la française. C’est une affaire entendue. Qu’une telle succession de funérailles soit nécessaire devrait pourtant amener à s’interroger : il est des morts qu’il faut qu’on tue.
Récemment encore, Arnaud Leparmentier (Le Monde du 20 octobre 2016) jetait à son tour, avec une jubilation non dissimulée, une pelletée de terre sur le cercueil. Non sans de solides arguments. «Mangée par les deux bouts, sur sa gauche et sur sa droite» (selon l’historien du socialisme Gérard Grunberg cité par Leparmentier), la social-démocratie sous sa forme d’appareil politique est en effet une peau de chagrin. Au point qu’il n’y aura bientôt plus un seul gouvernement socialiste en Europe.
L’accumulation de maladresses et d’approximations chez François Hollande y est en France pour beaucoup. Mais on voit que la maladie est plus profonde, plus générale. Et, chez nous, on peut compter sur la gauche Juppé (intellectuels radicaux et bobos mondialisés, réunis dans la même besogne de démolition) pour terminer le travail dès l’an prochain. Au plan des effets pratiques, Mélenchon et Macron, même combat. Que l’on ne s’y trompe pas. Au-delà de l’éloquence de tribune et des stratégies électorales, tous les coups de barre portés à la social-démocratie sont autant de coups de main apportés au populisme de droite.
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