Valls lâcherait 2017 ? La rumeur qui rend fou son entourage

A en croire un récent article de presse, Manuel Valls se serait finalement rangé derrière une candidature Hollande en 2017. Sûrement pas !, s’époumonent les proches du Premier ministre qui voient dans cette « intox » la main de l’Elysée.

Ils sont furibards les Vallsistes ! « C’est de l’intox », « de l’enfumage » , »un mauvais coup ». L’objet de leur courroux ? Un papier paru ce lundi sur le site du Point annonçant que Manuel Valls se rangerait finalement derrière le chef de l’Etat. Pis, le Premier ministre serait même en train de reprendre son rôle de 2012 lorsqu’il gérait la communication du candidat Hollande. « Pour info les articles sortis hier sur le thème « Valls se range derrière François Hollande » sont de l’intox », s’agace ce mardi, de bon matin, un député qui échange régulièrement avec le chef du gouvernement. Plus énergique, un proche de Manuel Valls, interrogé sur cet hypothétique renoncement, nous engueule presque à moitié :

« C’est n’importe quoi ! Vous n’allez comme même pas vous laisser enfumer vous aussi par tout ça ! Dimanche c’était opération JDD avec Royal. Hier le Point avec la rémission. Demain ce sera Taubira. Après demain Aubry ? Puis Najat puis puis… Vous voyez, je vous donne le programme ».

Le message est clair. Manuel Valls est à mille lieues d’avoir remisé ses ambitions présidentielles pour 2017. Ce que montrait d’ailleurs une récente enquête de Marianne. Quelques jours avant la sortie du livre des deux journalistes du Monde, Un président ne devrait pas dire ça…, désormais véritable boulet accroché aux chevilles de François Hollande, un député vallsiste confiait même avoir été surpris, lors d’un déjeuner avec Manuel Valls, par la facilité avec laquelle ce dernier évoquait sa possible candidature. « Je sais que le président de la République veut maîtriser le calendrier politique. Mais si le président n’y va pas, j’y vais », partageait avec ses convives le locataire de Matignon.

« Il est prêt à y aller et est vraiment marqué et déçu du livre »

On est loin d’un Valls prêt à se mettre dans la roue de Hollande. Et la parution des confidences du Président aurait même amplifié son envie d’y aller. « Il y a une vraie rupture de confiance entre Valls et Hollande. Manuel ne partage pas la même vision des institutions. Il est par exemple scandalisé que des conversations diplomatiques aient été faites haut parleur ouvert en présence de journalistes. Il est prêt à y aller et est vraiment marqué et déçu du livre », explique le parlementaire.

Ce mardi, en réunion du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a d’ailleurs prévenu ses troupes : « Ceux qui pensent qu’après 2017 on ré-enclenche un cycle pour 2022 se trompent car nous n’existerons plus ». Autre petit caillou laissé derrière lui :

« La loyauté, c’est envers les Français et nos électeurs. On ne peut pas les laisser tomber alors qu’ils hésitent et qu’ils doutent. « .

Cette loyauté dont se targue Valls depuis des semaines n’est donc pas (ou plus) envers le chef de l’Etat mais envers « les Français ». Ce qui lui laisserait une ouverture pour une candidature rivale à François Hollande, tout en se protégeant d’un procès en « trahison » comme ce fut le cas pour un certain… Emmanuel Macron. Dans cette guerre de mouvement entre l’Elysée et Matigon, si certains – face à une candidature du président de la République jugée trop fragile – viennent le chercher, il répondra présent. « Il faut que ça bouge pour lui mais pas par lui. Il faut dissuader Hollande », abonde notre député.

De quoi pousser l’Elysée à réagir ? C’est en tout cas la thèse dans le camp Valls : « C’est une intox qui a été nourris par le cabinet de l’Elysée », explique l’un. « Toujours ce fameux entourage avec l’ineffable juju Dray », vise l’autre. 

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