Si les deux policiers grièvement brûlés lors de leur agression le 8 octobre à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, sont désormais « sains et saufs », ils garderont « d’importantes séquelles », a annoncé au « Figaro » ce lundi 24 octobre le professeur Maurice Mimoun, chef du service de traitement des brûlés de l’Hôpital Saint-Louis à Paris.
« Sains et saufs ». Le pronostic vital des deux policiers grièvement brûlés lors de leur agression le 8 octobre dernier, à Viry-Châtillon dans l’Essonne, n’est aujourd’hui « plus engagé », a annoncé au Figaro ce lundi 24 octobre le professeur Maurice Mimoun, chef du service chirurgie plastique, esthétique et traitement des brûlés de l’Hôpital Saint-Louis à Paris. Une longue phase de rééducation s’ouvre désormais pour les deux agents dont la première, âgée de 39 ans, a pu quitter l’hôpital et regagner son domicile près de Saint-Malo. Le second, un jeune adjoint de sécurité, brûlé au 3e degré au visage et aux mains et qui a dû être placé en coma artificiel, reste lui hospitalisé. « Aujourd‘hui, on peut être raisonnablement rassuré » sur leur état de santé, a indiqué le professeur Mimoun.
Pris pour cible par un groupe muni de cocktails Molotov et de parpaings, dans la cité de la Grande-Borne située entre les communes de Viry-Châtillon et Grigny, les deux policiers et deux autres de leurs collègues ont échappé de peu à la mort, alors qu’ils surveillaient un carrefour sensible, connu pour ses vols violents à la portière. Les agresseurs ont essayé « de les assommer pour qu’ils brûlent vivants dans la voiture », a souligné le mari de la policière blessée, témoignant sur France 2.
« Au moment où les projectiles ont percuté le véhicule », les policiers ont eu « le réflexe de se protéger le visage avec leurs mains », a expliqué Maurice Mimoun. Mais ce réflexe, « appelé syndrome face-mains » ne permet malheureusement pas « de protéger le visage », a-t-il précisé avant de poursuivre : « D’autres interventions chirurgicales » seront « sans doute nécessaires » aux agents brûlés car « la vie sauvée ne veut pas dire que leur parcours médical est terminé. » Les deux policiers garderont par conséquent « d’importantes séquelles. »
En solidarité, plusieurs centaines d’agents en uniforme et en voiture de fonction ont défilé pendant plusieurs nuits successives la semaine dernière à Paris, bravant leur devoir de réserve. Ce mouvement de protestation, qui vise notamment à dénoncer un dangereux manque de moyens, a commencé le 17 octobre et s’est depuis soldé par une série d’annonces après s’être étendu à l’ensemble du territoire, à Nice ou Marseille entre autres.
Outre le plan de sécurité publique promis par Jean-Marc Falcone, le patron de la police nationale dans un entretien au JDD ce dimanche, le président de la République recevra ce mercredi les organisations représentatives de la police nationale, puis le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie, a fait savoir dimanche soir l’Elysée. Cela suffira-t-il à apaiser la colère des policiers ?
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