Il n'en revient toujours pas : le patron du PS ahuri devant une fan de… Hollande !

Le premier secrétaire du PS s’est vu reprocher en direct d’avoir « honte » de François Hollande et de ne pas « élever la voix » pour défendre « un président respectable, digne, intelligent, mesuré » (sic)…

Quel exploit ! France Inter a dégoté ce lundi 24 octobre une auditrice membre du dernier carré de soutiens de François Hollande, ces 14% de Français qui se disent encore satisfaits de l’action du président de la République (sondage Ifop publié dimanche par le JDD). Sylvia, de Paris, a appelé la radio publique pour interpeller l’invité, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste. Sylvia a lu le livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça… Et à rebours de la quasi-totalité des observateurs, elle a trouvé ça absolument génial, comme elle le dit à l’antenne :

« Je suis sidérée qu’aucune personnalité de gauche, y compris et surtout du PS, n’ose élever la voix pour dire que dans ce livre, on voit un président respectable, digne, intelligent, mesuré, et surtout un homme d’action, un homme qui a fait des grandes choses et qui n’a rien à envier aux derniers présidents qui ont trôné en France. »

Et Sylvia d’adresser ses reproches à Jean-Christophe Cambadélis :

« Pourquoi la gauche veut-elle enterrer cet homme ? Pourquoi avez-vous honte de lui et pourquoi n’osez-vous pas élever la voix pour dire : c’est un homme qu’on peut défendre et qu’on doit défendre ? »

Il faut bien le dire, le patron du PS reste un peu désarçonné par cette intervention. « Merci pour ce moment… », blague-t-il d’abord. Avant de se lancer, sans trop y croire, dans une tentative pour défendre la démarche de François Hollande : « Je crois qu’il y a peut-être une dizaine de formules qui ont été mises en exergue, qui cachent ce qu’a vraisemblablement voulu faire le président de la République, c’est à dire en fin de compte un compte-rendu de mandat. »

Pour autant, Jean-Christophe Cambadélis ne se fait pas un ardent défenseur de la candidature de François Hollande. Au contraire, il s’emploie scrupuleusement à refiler le bébé au chef de l’Etat :

« Un certain nombre d’hommes et de femmes de gauche avaient pris position. Il y a eu le livre. Quelle conclusion en tire le président de la République ? Est-ce qu’il estime que cela ne l’empêche pas ou est-ce qu’il estime que cela l’empêche ? La balle est dans son camp. »

Un peu plus tôt dans l’interview, Cambadélis a déjà asséné : « Dans le moment présent, nous n’avons pas de candidat à gauche, Parti socialiste compris, qui soit au second tour. » Et il a même évoqué l’hypothèse Manuel Valls comme candidat de substitution : « C’est sûrement celui qui a aujourd’hui le plus de possibilités, mais il y a d’autres candidats possibles, on n’en est pas là ».

Ainsi, même le premier secrétaire du PS spécule sur l’après-Hollande. Sylvia doit décidément se sentir bien seule…

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