Le directeur de la police sort ”un plan de sécurité” pour calmer la grogne

Alors que des policiers en colère se sont encore rassemblés ce samedi 22 octobre à Paris, Strasbourg et Nancy, pour la sixième nuit consécutive, le directeur général de la police nationale livre dans le « JDD » de ce dimanche 23 octobre des mesures pour améliorer leur quotidien.

Il dit désormais “comprendre leur colère et leur exaspération” et partager “la quasi-totalité de leurs revendications”. Face à la mobilisation des policiers qui ne faiblit pas après la violente agression survenue le 8 octobre à l’encontre de quatre d’entre eux à Viry-Châtillon dans l’Essonne, le directeur de la police nationale Jean-Marc Falcone tente l’apaisement et présente ce dimanche dans le JDD une série de mesures pour améliorer leur quotidien.

Ces dernières vont être présentées cette semaine à Bernard Cazeneuve dans un “plan de sécurité publique” autour des trois blocs de revendications de la police nationale : “les moyens, les missions et la justice”. Jean-Marc Falcone explique notamment que les policiers seront dotés d’un armement plus sophistiqué avec le renouvellement du pistolet-mitrailleur, remplacé par une arme longue plus moderne, à l’instar du flash-ball, supplanté par un lanceur de balles de défense plus précis. Les gardiens de la paix seront par ailleurs équipés d’un système radio modernisé et munis de tablettes connectées au réseau sur le terrain.

Après le drame de Viry-Châtillon, le directeur général de la police nationale préconise aussi d’accentuer la protection des véhicules et des policiers et d’assouplir les règles de légitime défense. Tout en précisant qu’il ne modifierait pas les textes à ce stade, Falcone s’affiche déterminé sur ce dernier point :

“On les attaque, on les empêche de sortir de leur voiture, on menace de les brûler, à mon sens tous les éléments constitués de la légitime défense étaient engagés. Ils auraient tout à fait pu tirer.”

Enquête administrative auprès de l’IGPN

Alors qu’il s’était rendu à Evry le mardi 18 octobre pour y recevoir les chefs de brigade et de brigade anti-criminalité (BAC) du département, Jean-Marc Falcone était reparti sous les huées. En cause, ses propos de la veille sur les manifestants, qui, d’après lui, « fragilisent la police nationale » et sur leur mobilisation jugée « contraire au devoir de réserve des policiers ». Lors des nouveaux rassemblements de ce samedi soir, de nombreux fonctionnaires de police ont à nouveau réclamé sa démission.

Face à l’ampleur de la grogne et des manifestations depuis le lundi 17 octobre, auxquelles certains fonctionnaires se sont rendus en uniformes, le directeur général de la police confirme néanmoins ce dimanche qu’il va demander une enquête administrative auprès de l’IGPN (inspection générale de la police nationale). Il adresse d’ailleurs un message clair :  

“Il est hors de question de manifester devant le ministère de l’Intérieur et l’Elysée.”

En visite en Indre-et-Loire ce samedi, le premier ministre Manuel Valls a de son côté manifesté son soutien aux fonctionnaires de police qu’il est allé rencontrer. Quant à Franoçois Hollande, il a annoncé ce jeudi 20 octobre qu’il recevrait les syndicat policiers « en début de semaine ».

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