Il faut entendre la colère bleue des policiers…
Il faut entendre la grande colère des policiers. Il faut écouter la complainte de ceux qui portent un uniforme jadis respecté, aujourd’hui devenu cible. Il faut surtout répondre à leurs attentes, car les flics figurent, eux aussi, au premier rang des abandonnés de la République. Au même titre que les profs, les infirmières, les juges et nombre d’autres corporations indispensables au bon fonctionnement de l’Etat et garants de notre vie collective dans une démocratie apaisée.
Le 11 janvier 2015, les képis étaient applaudis. Lourdement endeuillée par le terrorisme, la police, institution éminemment républicaine, retrouvait son rang de pilier de notre régime.
Moins de deux ans plus tard, ses agents se sentent délaissés, méprisés, oubliés. Leur triste sort résume à lui seul les dérèglements de l’époque. Il illustre la faillite de ces élites, politiques et intellectuelles, incapables de se débarrasser de réflexes pavloviens pour penser autrement. A l’entrée «Police» de son Dictionnaire des idées reçues, Flaubert avait ironiquement inscrit trois mots : «A toujours tort.» Il est, hélas, nombre d’esprits forts qui persistent à communier en cette croyance erronée.
Car, enfin, si l’on est «en guerre», comme ne cesse de le répéter le couple exécutif, il faut manifester un soutien sans faille à ceux qui montent au front. Face aux terroristes comme face aux caïds ou aux casseurs, ce sont les hussards bleus de la République.
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