Violences contre les policiers : Malek Boutih réclame une "offensive anti-racaille" dans les banlieues

Malek Boutih a estimé ce jeudi 20 octobre qu’il fallait voir derrière les auteurs de l’attaque anti-police de Viry-Châtillon « des genres de kamikazes », affiliés au terrorisme. Le député PS réclame « une offensive anti-racailles » dans les banlieues.

Onze ans après qu’elle a été tenue, la fameuse phrase de Nicolas Sarkozy sur les « racailles » trouve encore de l’écho. Ce jeudi 20 octobre, Malek Boutih, député socialiste de l’Essonne, s’est placé dans le droit fil des rodomontades sécuritaires de l’ancien président de la République, sur l’antenne de RTL. « Il y a une vraie offensive anti-racaille à avoir dans les banlieues« , a asséné ce supporter de Manuel Valls. Un vocabulaire qu’il n’utilise pas pour la première fois, puisqu’il avait déjà affirmé en 2015 vouloir « briser la mode des racailles ».

A travers ces propos, Malek Boutih vise aujourd’hui les auteurs de l’attaque au cocktail molotov perpétrée contre quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre dernier. Pour le parlementaire, ce crime est signé d’une « frange de la population qui veut tuer un policier« . Mais pas seulement. Car l’élu de banlieue va ensuite plus loin que Nicolas Sarkozy à l’époque où celui-ci était ministre de l’Intérieur et qu’il avait lancé (le 26 octobre 2005) à une habitante d’une cité difficile d’Argenteuil (Val-d’Oise) : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser« .

Malek Boutih estime quant à lui qu’il faut voir derrière les auteurs du crime contre les policiers des complices du terrorisme islamiste : « Les voyous dont il est question, c’est pas simplement des délinquants. C’est des gens dont je rappelle qu’une partie d’entre eux aident les terroristes qui assassinent des Français, qui assassinent des policiers« . Et alors qu’aucun des auteurs de ce crime n’a à ce jour été arrêté, Malek Boutih affirme d’ores et déjà qu’il s’agit de « genres de kamikazes« .

« Ils n’ont pas tous une tête à voter Front national »

La solution prônée par Malek Boutih ? « Isoler les voyous du reste de la population et de la jeunesse« . A travers une offensive « anti-racaille », donc, dont il ne précise toutefois pas les contours. Mais cela pourrait déjà commencer par l’élection de Manuel Valls à l’Elysée, le député de l’Essonne affirmant son souhait de voir le Premier ministre se porter candidat pour 2017 :  « J’ai envie de le pousser en disant : il y a non-assistance à gauche en danger. » Au sujet de François Hollande, la chose est entendue : il ne le soutiendra pas. « La question qui est posée, c’est quitte ou double. Sincèrement, moi je suis pour le quitte, pas le double« , cingle l’ancien président de SOS Racisme.

Le député livre enfin son analyse sur les liens entre les forces de l’ordre et le FN, alors qu’un sondage a récemment indiqué que 56% des policiers projetaient de voter pour Marine Le Pen en 2017. Après avoir exprimé sa solidarité avec les forces de l’ordre – « Je me mets à leur place (…), la vie est dure pour eux » -, Malek Boutih réagit aux propos du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui a pointé ce mercredi « la patte du FN » derrière les manifestations nocturnes de policiers inquiets pour leur sécurité. Le député n’est pas d’accord : « La police, elle a beaucoup changé. Quand vous regardez le visage des policiers, franchement, ils n’ont pas tous une tête à voter Front national« .

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