Goodyear : les 8 ex-salariés jugés en appel

Ce mercredi 19 octobre, à Amiens, s’ouvre le procès en appel des huit salariés de Goodyear jugés coupables en première instance de la séquestration de leurs patrons.

[Edit 19h] L’accusation a demandé deux ans de prison avec sursis à l’encontre des huit ex-salariés. Des réquisitions un peu plus douces, donc, qu’en première instance.

De nouveau sur le banc des accusés. Ce mercredi 19 octobre, à Amiens, les huits anciens salariés de l’usine Goodyear condamnés à neuf mois de prison ferme en première instance pour « séquestration » se retrouvent pour la deuxième fois devant les juges. Ils avaient fait appel de leur condamnation. Les 6 et 7 janvier 2014, après l’annonce de la fermeture de l’usine, le directeur des ressources humaines et le directeur de la production avaient été retenus pendant une trentaine d’heures sur le site.

Parmi les huits anciens salariés jugés, cinq sont des militants de la CGT. Ils ont d’ailleurs clairement affiché leur intention : faire de ce procès une « vitrine du combat social ». Dès l’ouverture de l’audience, les accusés ont pu compter sur la présence de 4.000 personnes selon la CGT, moitié moins selon la préfecture, pour leur apporter leur soutien. Selon un journaliste présent dans la salle, on peut d’ailleurs y entendre les slogans des manifestants.

De la salle d’audience, on entend les slogans des militants CGT qui sont restés dehors : « Libérez nos camarades ! » #Goodyear

— Jérémie Lamothe (@Jer_Lamothe) 19 octobre 2016

Forts de ce soutien, les salariés mis en cause sont déterminés. « Aujourd’hui, nous avons la volonté d’obtenir la seule décision juste : il faut qu’ils soient relaxés », a ainsi déclaré leur avocat, Me Fiodor Rilov, avant d’entrer dans la salle.

Lors de la première audience, les prévenus avaient tous plaidé le « coup de colère » face à une direction qui « n’apportait aucune réponse » à la « détresse sociale » des 1.143 salariès concernés par la fermeture de l’usine Goodyear. A l’époque, plusieurs responsables politiques avaient plaidé leur cause. Même Manuel Valls, peu connu pour sa mansuétude, avait estimé que la peine 24 mois de prison, dont neuf mois de prison ferme, était « indéniablement lourde ».

Surtout que le procès en appel, tout comme en première instance, se déroule sans plaignants. Goodyear ayant retiré sa plainte en application d’un accord de fin de conflit signé avec les organisations syndicales en janvier 2014, ainsi que les deux victimes qui s’étaient finalement désistées. 

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