Hospitalisé depuis le 18 septembre à la Pitié-Salpêtrière à Paris, l’ancien chef de l’Etat a enfin pu quitter l’établissement ce jeudi 13 octobre. Jacques Chirac va poursuivre sa convalescence chez lui.
Jacques Chirac est bien en vie. L’ex-président âgé de 83 ans a pu quitter ce jeudi 13 octobre l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, où il était soigné depuis plus de trois semaines pour une « infection pulmonaire ». Il va poursuivre sa convalescence chez lui, a annoncé son gendre Frédéric Salat-Baroux.
L’ancien chef de l’Etat avait dû rentrer en urgence le 18 septembre du Maroc, où il était en villégiature avec son épouse Bernadette, afin d’être hospitalisé.
Dans les jours qui avaient suivi, il avait été l’objet des rumeurs les plus alarmistes sur son état réel, certains allant même jusqu’à évoquer sa mort, comme l’ancienne ministre Christine Boutin sur Twitter. La famille de l’ancien président avait alors tapé du poing sur la table, l’époux de Claude Chirac demandant « instamment qu’on respecte sa tranquillité » et sa « vie privée », de même que celle de ses proches. D’autant que Bernadette Chirac avait elle-même dû être hospitalisée brièvement pour se reposer.
Ce jeudi, Frédéric Salat-Baroux a remercié toute l’équipe médicale et le personnel administratif de la Pitié-Salpêtrière « pour la qualité des soins prodigués et l’immense attention dont ils ont fait preuve à son égard ». La famille Chirac a aussi adressé ses remerciements à « toutes les Françaises et les Français qui lui ont témoigné leur affection et leur attachement« . « Cet élan et cette gentillesse ont certainement contribué à lui donner, dans l’épreuve, ce surcroît décisif de force et d’énergie« , a souligné son gendre.
Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer et son naturel bon vivant, Jacques Chirac avait connu plusieurs alertes de santé depuis son hospitalisation en urgence en septembre 2005 pour un accident vasculaire cérébral. Depuis son départ de l’Elysée en mai 2007, il avait été hospitalisé à plusieurs reprises, notamment une quinzaine de jours en décembre 2015, pour affaiblissement. Il a encore été fortement éprouvé par la mort de sa fille aînée, Laurence, en avril dernier.
En 2011, le JDD avait révélé un rapport du professeur Olivier Lyon-Caen, chef du service de neurologie à la Pitié-Salpêtrière, révélant que Jacques Chirac souffrait d’anosognosie. En clair, de l’incapacité pour un patient de reconnaître la maladie ou la perte de capacité fonctionnelle dont il est atteint, c’est-à-dire l’un des symptômes de ce que le grand public connaît sous l’appellation de maladie d’Alzheimer.
Avant cette dernière alerte en date, ses proches faisaient cependant état d’une amélioration de son état. Habitué de longue date des séjours au Maroc, il y a séjourné plusieurs semaines cet été. La dernière apparition de Jacques Chirac à une cérémonie officielle remonte au 21 novembre 2014. Diminué, main sur l’épaule de son garde du corps, il était arrivé sous les applaudissements de la salle.
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