Cette fois, Donald Trump est accusé d’agressions sexuelles

Après la révélations de ses propos misogynes et vulgaires, Donald Trump est aujourd’hui accusé d’agressions sexuelles par deux femmes qui ont témoigné dans le « New York Times ». Il doit aussi affronter la diffusion d’une vidéo de 1992 dans laquelle il tient des propos dérangeants à l’endroit d’une fillette de 10 ans.

Rachel Crooks, Jessica Leeds. L’une était hôtesse d’accueil à la Trump Tower en 2005 lorsqu’elle a croisé la route du milliardaire, l’autre a fait un voyage en avion à côté du lui, il y a de cela plus de 30 ans. Dans des témoignages publiés ce mercredi 12 octobre par le New York Times, les deux femmes accusent Donald Trump d’agression sexuelle, d’un baiser forcé pour la première, d’attouchements pour la seconde.

Des accusations qui portent un nouveau coup à la dynamique de campagne déjà bancale du candidat Trump, progressivement lâché par les responsables du parti républicain à la suite de la révélation d’anciens propos misogynes et vulgaires. Car si son équipe s’est empressée de démentir les propos recueillis par le New York Times, affirmant que le fait que ces témoignages « ne soient rendus publics que des décennies plus tard, dans le dernier mois de la campagne présidentielle, devrait être suffisant à les décrédibiliser », les accusations portées par Rachel Crooks et Jessica Leeds ont délié d’autres langues.

Déferlement de témoignages

Dans la foulée de la publication de l’article, d’autres femmes ont ainsi pris la parole pour relater les gestes obscènes qu’elles auraient subis de la part du candidat à la Maison Blanche. Parmi elles, Natasha Stoynoff, journaliste au magazine People. Elle reproche à Donald Trump une agression sexuelle qui serait survenue en 2005 alors qu’elle se trouvait dans son palace de Floride, à Mar-a-Lago. Mindy McGillivray, qui témoigne elle pour le Palm Beach Post, rapporte des faits similaires qui se seraient produits en 2003, tout comme Cassandra Searles, une ancienne Miss Washington. L’un des responsables de la campagne de Donald Trump, Jason Miller, a tenté d’éteindre tant bien que mal l’incendie naissant, affirmant que ce déferlement de témoignages « marquait un nouveau niveau de bassesse dans la direction que les médias souhaitent prendre pour déterminer le résultat de l’élection ».

De son côté l’intéressé, déjà contraint de s’excuser en début de semaine après la diffusion d’une vidéo de 2005 dans laquelle il détaille la façon dont il séduit les femmes en les « attrapant » par le sexe, nie formellement les faits qui lui sont reprochés. La journaliste du New York Times qui a rédigé l’article à l’origine de la polémique a joint Donald Trump par téléphone avant la publication de celui-ci. Dans des extraits de leur conversation publiée par le journal, le candidat affirme que « rien de tout cela ne s’est jamais produit » et menace de poursuivre le quotidien en justice si les témoignages étaient publiés. « Vous êtes une personne répugnante », ajoute-t-il à l’endroit de la journaliste.

« Dans 10 ans, je sortirai avec elle »

Mais ce n’est pas tout. Dans la foulée de ces nouvelles révélations, la zone de turbulences traversée par la campagne de Donald Trump s’est encore aggravée, à cause d’une vidéo datant de 1992. Diffusée à la télévision américaine, sur la chaîne CBS, on y entend Donald Trump s’adresser à un groupe de visiteurs de la Trump Tower et dire, à propos d’une fillette de 10 ans croisée dans un escalator : « Dans 10 ans, je sortirai avec elle. Vous le croyez, ça ? »

S’il continue de se défendre en dénonçant un assassinat politique, Donald Trump voit les casseroles de son passé s’accumuler à ses chevilles. Selon le dernier sondage réalisé pour le Wall Street Journal et NBC publié ce lundi, il compte désormais onze points de retard sur Hilary Clinton, à un peu moins d’un mois du suffrage.

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