La révélation ce vendredi 7 octobre d’une vidéo de 2005 dans laquelle le candidat Républicain à la présidentielle tient des propos machistes et prônant le harcèlement sexuel, porte un coup à sa campagne.
Le débat face à sa rivale démocrate, Hillary Clinton, ce dimanche 9 octobre, s’annonce chaotique. A moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine du 8 novembre, la révélation d’une vidéo tournée en 2005 par NBC pourraient s’avérer fatale pour Donald Trump. Alors qu’il échange avec un présentateur de télévision, il y tient des propos machistes et vulgaires à l’encontre des femmes. Le plus naturellement du monde, il affirme ainsi :
« Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire »
Trump avoue également ne pas pouvoir s’empêcher d’embrasser les belles femmes et d’avoir tenté de séduire sexuellement une femme mariée. Au-delà du coup porté à son électorat féminin, que ces mots ont dû séduire, le candidat républicain a dû affronter en moins de 48 heures une vague de défections au sein de ses soutiens. Parmi lesquels figurent des noms de poids.
John McCain et Mitt Romney, les deux anciens candidats à la Maison Blanche, ont ainsi fait part de leur indignation sur Twitter. Tous deux ont fait savoir qu’ils ne soutenaient plus le milliardaire :
There are no excuses for Donald Trump’s offensive behavior. Cindy & I will not vote for him. My full stmt: https://t.co/MOw0rx4LSI
— John McCain (@SenJohnMcCain) 8 octobre 2016
Hitting on married women? Condoning assault? Such vile degradations demean our wives and daughters and corrupt America’s face to the world.
— Mitt Romney (@MittRomney) 8 octobre 2016
Même son de cloche du côté du président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui s’est dit « écoeuré » par les propos de Donald Trump. L’ancien acteur et ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a quant à lui déclaré :
« Pour la première fois depuis que je suis devenu citoyen américain en 1983, je ne voterai pas pour le candidat républicain à la présidentielle »
Autre légende du cinéma, Robert de Niro, connu pour ses positions démocrates, a posté une vidéo (voir en bas) dans laquelle il lance une violente charge contre Donald Trump : « Il est si manifestement stupide. C’est un minable, un chien, un porc, un escroc, un artiste de merde, un roquet qui ne sait pas de quoi il parle, qui ne travaille pas ses sujets, qui se fiche de tout, qui ne paie pas ses impôts ».
Même son porpre colistier pour la présidentielle, Mike Pence, a pris ses distances. « Je ne peux pas défendre » les déclarations du candidat investi par le parti, a-t-il affirmé. Dans un communiqué publié sur Twitter, il explique : « En tant qu’époux et père, j’ai été outré par les propos et les actions décrites par Donald Trump dans cette vidéo datant de 11 ans ».
My statement below: pic.twitter.com/92VYEAxIcl
— Mike Pence (@mike_pence) 8 octobre 2016
« Donald Trump doit se retirer et Mike Pence devenir notre candidat de façon immédiate », a même estimé John Thune, de l’équipe de direction des républicains du Sénat.
Melania Trump, l’épouse du milliardaire, a elle demandé aux Américains d’excuser son mari. Dans un communiqué, elle explique que ses propos dans la vidéo ne représentent pas qui est son mari : « Les mots que mon mari a utilisés sont à mes yeux inacceptables et outranciers. Ils ne représentent pas l’homme que je connais (…) J’espère que les gens accepteront ses excuses, comme je l’ai fait ».
The media and establishment want me out of the race so badly – I WILL NEVER DROP OUT OF THE RACE, WILL NEVER LET MY SUPPORTERS DOWN! #MAGA
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 octobre 2016
S’emparant du scandale, la candidate démocrate Hillary Clinton multiplie les tweets à destination des femmes. Accompagné de la vidéo incriminée, le dernier en date affiche un message clair : « Les femmes ont le pouvoir d’arrêter Trump ». Organisé à 21 heures (3 heures du matin en France) à l’université Washington de St. Louis (Missouri), le deuxième débat pendant lequel elle s’apprête à faire face à Donald Trump, retransmis en direct sur les grandes chaînes des Etats-Unis, risque de s’avérer décisif pour le milliardaire.
Women have the power to stop Trump.https://t.co/tTgeqy51PUhttps://t.co/VH3woeAf9Q pic.twitter.com/NjvbkPsjPR
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 7 octobre 2016
Isolé, Donald Trump a publié ce dimanche sur Twitter une vidéo dans laquelle une femme accuse Bill Clinton de viol en 1978. Au moment des faits allégués, Mme Broadrrick était administratrice d’une maison de retraite de l’Arkansas ; Bill Clinton, lui, se trouvait en campagne pour devenir gouverneur de cet Etat.
EXCLUSIVE — Video Interview: Bill Clinton Accuser Juanita Broaddrick Relives Brutal Rapes:https://t.co/9j7f8VK9Md
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 octobre 2016
« J’ai essayé de le repousser, mais il était très grand. Je lui ai dit ‘Non Je ne veux pas du tout’. […] Il m’a à nouveau attrapée, avec force. Il a commencé mordre ma lèvre supérieure. Et il m’a poussée sur le lit. […] [pleurs] C’est tellement dur d’y repenser. [pleurs] J’ai toujours peur de lui. […] Surtout si elle [Hillary] devient présidente. »
Ce n’est pas la première fois que Mme Broaddrick porte ces accusations envers l’ancien président des Etats-Unis. Et il lui arrive régulièrement de les réaffirmer sur Twitter. Dans une publication récente, elle accuse Hillary Clinton de « vivre avec un violeur et de le protéger » tout en se permettant de juger les propos de Donald Trump « monstrueux« . L’avocat de Bill Clinton a toujours écarté ces accusations. Donald Trump vient de leur donner un nouvel écho.
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments