La Première ministre britannique a annoncé ce dimanche 2 octobre une date pour le lancement de l’article 50 du traité de Lisbonne : ce sera avant fin mars. Cette procédure activera le processus réel de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en marquant le début des négociations pour un Brexit « hard » ou « soft ».
“Nous déclencherons l’article 50 avant fin mars l’an prochain”, a déclaré ce dimanche la Première ministre Theresa May à la radio BBC. Le lancement de cet article du Traité de Lisbonne enclenchera le processus de sortie définitive du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Le pays aura alors deux ans pour régler les modalités de son départ, bien que ce délai soit susceptible d’être prolongé. Interrogée trois mois après le référendum à l’issue duquel les britanniques ont choisi le Brexit à 51,9% le 23 juin dernier, Theresa May a affirmé qu’elle“souhaite obtenir le meilleur accord possible” avec l’UE et a appelé à une “transition en douceur”.
Car rien n’est encore bien clair quant aux modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Et des questions aussi simples que les futures conditions de circulation dans le pays ou le prix de produits importés d’Angleterre ou achetés sur Internet ne trouveront réponse qu’après le début des négociations.
D’autant que le Brexit, bien qu’entériné, semble avoir été pris de court entre une Europe pressée de repenser l’Union à 27 et une organisation brouillonne. On se souvient des déclarations faites par François Hollande depuis Berlin quelques jours après la tenue du référendum : « La responsabilité, c’est de ne pas perdre de temps pour traiter convenablement la question du départ du Royaume-Uni » et « pour traiter la question de la nouvelle impulsion que nous devons donner à l’Union européenne à 27 ».
A l’issue du vote, Theresa May, fraîchement débarquée au 10, Downig Street, s’était empressée de créer deux ministères. En charge des modalités de sortie, le « ministère de la sortie de l’Union européenne », généralement surnommé « ministère du Brexit », sous l’autorité du conservateur à tendance libertaire David Davis. Mais en août dernier, Le Monde racontait dans ses pages comment l’administration britannique semblait dépassée par l’organisation de sa sortie. Sept semaines après le vote, le gouvernement ne disposait que d’une poignée de spécialistes sur la question.
Alors que la Première ministre ouvre ce dimanche 2 octobre à Birmingham le congrès annuel du parti conservateur, elle a également accordé un entretien au Sunday Times. Elle y a indiqué qu’elle présenterait une nouvelle législation afin d’abroger le European Communities Act de 1972 lors du discours de la reine devant le Parlement, qui aura lieu en avril ou mai 2017.
“Cela marquera la première étape pour faire du Royaume-Uni un pays souverain et indépendant à nouveau”, a-t-elle ainsi déclaré avant d’ajouter que cela signifiera “la fin de l’autorité de l’UE au Royaume-Uni”.
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments