Hollande à la primaire ? "Il va s'y débarrasser de son bilan", ose Cambadélis

Jean-Christophe Cambadélis veut voir François Hollande à la primaire « pour s’y débarrasser de son bilan », dans un effet « cathartique ». On efface tout et on recommence ?

Pour lui, il n’y a pas à tortiller, François Hollande doit se présenter à la primaire de la gauche car « il ne peut pas faire autrement« . Dans le Journal du dimanche de ce 2 octobre, Jean-Christophe Cambadélis lance même : « C’est sa responsabilité devant l’Histoire. On n’engage pas un pays en guerre contre le terrorisme pour finalement dire le jour de l’élection : ‘Excusez-moi, j’ai piscine.‘ » Et pourtant, on comprend vite que Cambadélis n’est pas en admiration béate devant le bilan du chef de l’Etat. A l’entendre, la primaire pourrait même lui permettre… de l’évacuer.

Interrogé sur les risques possibles pour un président sortant de se prêter à un tel exercice, le premier secrétaire du PS et organisateur de la primaire répond :

« En 1998, François Mitterrand avait besoin de ne pas déchoir. A 13% dans les sondages, François Hollande ne descend pas de l’Olympe en allant à la primaire. Ce sera une primaire cathartique. Il va s’y débarrasser de son bilan.« 

« Se débarrasser de son bilan« , on a connu formule plus valorisante pour qualifier l’action menée par le candidat de son camp durant un quinquennat. Quant à la primaire « cathartique« , il suffit d’aller faire un petit tour dans le Larousse pour comprendre que, là-encore, Cambadélis n’a pas une perception des plus positives du quinquennat :

Catharsis, nom féminin :

– Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique.

– Toute méthode thérapeutique qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle que cette manifestation critique provoque une solution du problème que la crise met en scène.

Voilà donc François Hollande qui pourrait se « purifier » de son bilan s’il décidait de se présenter à la primaire de la gauche, dont le premier tour est supposé se dérouler le 22 janvier après « deux ou trois débats » programmés. Un conseil national du parti doit adopter définitivement les règles de cette primaire ce dimanche après-midi. Elles concernent le système de parrainage, le nombre de bureaux de vote ou encore le budget alloué par le parti aux candidats.

On efface tout et on recommence ? Avec de telles déclarations, Cambadélis semble bien considérer le quinquennat comme une ardoise Velleda.

 

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