Les «affaires» qui s’amoncellent depuis maintenant plusieurs années dans l’entourage de l’ancien président témoignent d’une pratique du pouvoir, d’un système mis en œuvre au cœur de l’Etat autour de quelques hommes, tous très proches de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur ou à la présidence de la République…
Nul ne sait aujourd’hui si les «affaires» qui cernent Nicolas Sarkozy auront une influence sur le résultat de la primaire de la droite et du centre. Pour l’heure, ses principaux rivaux – même désormais François Fillon – se gardent bien d’user de l’argument judiciaire pour discréditer un ancien président maître dans l’art de prendre la posture victimaire.
Car, pour répondre aux accusations qui l’accablent, Sarkozy entonnera jusqu’à l’écœurement la rengaine qu’il fredonne depuis une décennie et à laquelle il doit sans doute une part de ses succès passés. Refrain dont il demeure persuadé qu’il peut encore participer à sa reconquête du pouvoir suprême. «Victime ! Il est victime !» chantent d’ailleurs ainsi ses derniers affidés, au gré des révélations sur l’affaire Bygmalion, sur les sondages de l’Elysée ou le financement par la Libye de la campagne de 2007…
Victime, des juges ou des journalistes ordonnateurs d’un grand complot pour le détruire ; victime des bien-pensants qui veulent le faire taire. Victime aussi de cet ancien conseiller de l’ombre, âme noire venue de l’extrême droite et qui, après avoir longtemps imposé son discours, prétend mettre au jour avec ses enregistrements secrets la sournoise vacuité du pouvoir sarkoziste… Mais il n’est pas dit que cette stratégie usée jusqu’à la corde convainque bien au-delà du cercle des inconditionnels de l’ancien président.
Difficile en effet de croire que la myriade de procédures judiciaires soit le résultat d’une vaste manipulation ourdie on ne sait où par on ne sait trop qui et qu’un improbable système politico-médiatique mette avec acharnement toute son énergie à l’abattre… Les «affaires» qui s’amoncellent depuis maintenant plusieurs années ne sont ni le résultat du moindre complot, ni le fruit du hasard. Non ! Au-delà même de la stricte vérité judiciaire que devront prononcer les tribunaux au fil des dossiers et des années, elles témoignent d’une pratique du pouvoir, d’un système mis en œuvre au cœur de l’Etat autour de quelques hommes, tous très proches de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur ou à la présidence de la République…
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