Taubira comparée à un singe : une ancienne candidate FN condamnée

Elle avait comparé Christiane Taubira à un singe. Anne-Sophie Leclère, alors candidate aux municipales de 2014 pour le Front national dans les Ardennes, a été condamnée ce mercredi 28 septembre à 3.000 euros d’amende avec sursis pour injure raciale.

3.000 euros d’amende avec sursis pour injure raciale. C’est la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi 28 septembre, à l’encontre d’Anne-Sophie Leclère, une ancienne candidate du Front national aux municipales de 2014 dans les Ardennes, qui avait comparé la ministre de la Justice de l’époque, Christiane Taubira, à un singe.

« Je préfère la voir dans un arbre (…) que de la voir au gouvernement », avait notamment déclaré l’intéressée à l’occasion d’un reportage de l’émission « Envoyé spécial », diffusé en octobre 2013 sur France 2. Elle était alors interrogée sur le contenu de sa page Facebook, en particulier sur un photomontage qui montrait d’un côté un petit singe, de l’autre l’ex-garde des Sceaux, avec deux inscriptions en guise de légendes : « A 18 mois » et « Maintenant ». De « l’humour », se défendait-elle, « rien à voir avec du racisme »…

A l’époque, Anne-Sophie Leclère, propriétaire d’un magasin d’articles de pêche à Rethel, dans les Ardennes, tentait de monter une liste FN en vue des municipales de 2014. Avant de se faire exclure du parti en décembre 2013, à la suite de l’incident, par Marine Le Pen sur proposition de la commission de discipline. Le vice-président du Front national, Florian Philippot, avait alors évoqué « une erreur de casting ». 

Deuxième procédure pour Anne-Sophie Leclère 

A l’audience, Anne-Sophie Leclère a assuré ne pas savoir, à ce moment-là, que la caméra tournait. Pour son avocat, Me Jérôme Triomphe, le verdict des juges a pris en compte le fait que sa cliente a « largement payé les propos qu’on lui reproche ». Tous deux se réservent la possibilité de faire appel. 

Anne-Sophie Leclère avait été jugée une première fois en juillet 2014, devant le tribunal correctionnel de Cayenne en Guyane, d’où est originaire Christiane Taubira. Elle y avait été condamnée à neuf mois de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, une peine annulée en appel. L’action menée par l’association Walwari (un mouvement cofondé par l’ancienne garde des Sceaux en 1993) avait en effet été jugée « irrecevable ». 

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