Le djihad adolescent a explosé en France. Selon le Figaro de ce 23 septembre, 1 954 mineurs ont été repérés pour leur radicalisation cette année, soit 121% de plus par rapport à janvier dernier. Un engrenage qui concerne contrairement aux idées reçues davantage de filles que de garçons, et qui commence souvent de façon très banale…
Djihad 2.0. Derrière leur ordinateur, sur les réseaux sociaux ou la messagerie cryptée Telegram, 1 954 mineurs ont été repérés pour leur radicalisation cette année en France selon les informations du Figaro ce vendredi 23 septembre. Un chiffre en forte augmentation. Plus 121% d’augmentation par rapport à janvier dernier ; 882 cas étaient alors recensés. Les quatre récentes interpellations d’adolescents prêts à passés à l’acte, toutes liées au même recruteur présumé – Rachid Kassim, un Français de 29 ans, originaire de Roanne – sont des exemples concrets du phénomène. La place Beauvau souligne que cette hausse peut être le fruit de « l’action des services de renseignements plus intense qu’elle ne l’a jamais été« .
Le nombre total d’individus signalés augmentant également (11 912 personnes), la part des moins de 18 ans reste toutefois proportionnellement stable, précise le Figaro, qui détaille par ailleurs le processus d’embrigadement et quelques caractéristiques saillantes de l’échantillon. Ainsi, contrairement aux idées reçues, les jeunes filles sont désormais plus nombreuses à être radicalisées que les garçons, selon les comptes opérés par le ministère de l’Intérieur.
Une donnée qui peut s’expliquer d’après un policier de haut rang interrogé par le quotidien par le « kit de vie » qui leur est proposé : « trouver le prince charmant« , « s’engager dans l’humanitaire » et « fonder une famille pour repeupler un califat fantasmé« . Et par le « pilonnage » de messages, parfois une centaine par jour, qu’elles reçoivent une fois sous influence de leur gourou : « Comment es-tu habillée ? Quelles prières as tu faites ? Qui as-tu rencontré ? As-tu serré la main à un homme aujourd’hui ? Ne sors pas seule. »
Le ministère de l’Intérieur, toujours selon le Figaro, avance également d’autres éléments d’explication. Les filles seraient par exemple davantage « partantes » car « elles pensent qu’elles ne seront a priori pas envoyées au combat comme les garçons. » Sur zone, on compterait d’ailleurs 17 mineurs sur les 689 Français engagées dans les zones de combat. 6 autres mineurs y auraient trouvé la mort. En France, 37 jeunes ont été mis en examen, dont 11 se trouvent incarcérés.
Un engrenage qui commence souvent de façon très banale, « un copain de copain« , « plein de fausse empathie » qui aborde les jeunes dans la rue et leur donne, conclut le Figaro, « le hashtag de la chaîne cryptée Telegram de sergents recruteurs de Daech installés en Syrie » ou dans l’Hexagone…
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