Pédophilie : un plaignant tente de relancer l'affaire Monseigneur di Falco

Un homme accuse Monseigneur di Falco d’avoir abusé sexuellement de lui dans les années 70′, lorsqu’il avait entre 12 et 15 ans. Après une première plainte au pénal en 2002 – qui avait abouti à un classement sans suite pour cause de prescription – il l’assigne aujourd’hui au civil pour obtenir réparation, raconte France Info. L’évêque, lui, a toujours nié les faits.

Mi-avril 2002, Monseigneur Jean-Michel di Falco, alors évêque auxiliaire de Paris, mis en cause pour « agressions sexuelles et viols sur mineur de quinze ans » dans les années 70′, expliquait à TF1 à quel point il se sentait « accablé » et avait pensé au « suicide« . Cet ancien porte-parole de l’épiscopat, également connu aujourd’hui pour avoir confondé la chaîné télévisée KTO ou le groupe musical Les Prêtres, venait d’obtenir un classement sans suite par la justice pour prescription des faits. Quatorze ans plus tard, celui qui avait porté plainte contre lui tente toujours de se faire entendre en utilisant toutes les voies légales possibles.

C’est une information révélée par France Info ce 23 septembre : cet ancien élève du collège Saint-Thomas-d’Aquin, dans le 7e arrondissement parisien, dont Msg di Falco était le directeur dans les années 70′, vient de l’assigner au civil dans cette affaire de pédophilie présumée. Il a désormais épuisé toutes les voies de recours possibles au pénal et se tourne vers le civil car, malgré plusieurs thérapies, il dit souffrir encore des conséquences de l’affaire et souhaite donc demander réparation.

Il évoque la « tétanie » qui le submerge « dès qu’il y a de l’émotion » :

« Je me bloque, comme ce qui m’est arrivé en 1972 avec di Falco. Ça m’est resté dans le corps. Je vois flou, je n’entends plus, il ne se passe plus rien, je ne peux pas travailler. Ce sont des séquelles que je continue à avoir depuis l’âge de 12 ans. »

« J’avais 12 ans, ça a duré de 1972 à 1975 » Il raconte avoir rencontré Monseigneur di Falco en 1972 « par l’intermédiaire de copains qui m’amènent chez lui » :

« On va dans son salon, et à un moment je me retrouve sur lui. […] Ça a commencé par des relations sexuelles et des viols. J’avais 12 ans, ça a duré de 1972 à 1975. »

France Info explique qu’un autre homme affirme avoir été victime du prêtre lorsqu’il avait 10 ans et que sa plainte a été également classée sans suite en 2002 pour cause de prescription. Ce dernier n’assignera pas en justice celui qui est désormais l’évêque de Gap mais se dit « solidaire » de la démarche.

Monseigneur di Falco, lui, continue, comme en 2002, de nier les faits. C’est son avocat qui parle pour lui dans un courrier envoyé à France Info. Il accuse notamment le plaignant de vouloir bénéficier de l’aura médiatique de l’affaire Barbarin à Lyon :

 « Une démarche aussi vile, aussi déplacée qu’incongrue, tente maladroitement de profiter du sillon creusé par les affaires occupant le diocèse de Lyon […].

Monseigneur Jean-Michel di Falco avait, au moment des premières accusations de 2002, bénéficié du soutien de l’opinion publique et du soutien de tous ceux qui ont pu le côtoyer tout au long de sa vie. Jamais personne n’avait pu apporter un témoignage contraire à la rectitude morale et intellectuelle de cet homme ».

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