Alors que la primaire du PS n’a pas encore officiellement démarré, les adversaires se toisent déjà. Côté Montebourg, on surveille particulièrement l’autre l’impétrant Emmanuel Macron, qui bénéficie de sondages flatteurs…
Ces dernières semaines, les proches d’Arnaud Montebourg sont sur tous les fronts. Un œil sur Solferino et l’organisation de la primaire, un autre sur le château élyséen dans l’attente de la candidature de François Hollande, et les oreilles grandes ouvertes, à l’affût des moindres bruits concernant Emmanuel Macron.
« L’enjeu de la primaire, c’est l’assiette électorale »Sur la primaire, un proche d’Arnaud Montebourg, interrompu à plusieurs reprises durant notre rencontre par ses assistants afin de caler les nombreux déplacements de pré-campagne, admet : « On a entretenu l’ambiguïté, c’est sûr. Ira, ira pas ? Ce qui a rendu difficile la compréhension de notre position. Sur le principe, il n’y a bien entendu aucune hésitation. Mais nous sommes confrontés à l’appareil PS. Donc oui à la primaire, si elle est loyale ». Car dans les coulisses, on redoute fort que Jean-Christophe Cambadélis s’inspire un peu trop de celle de la droite, avec les tentatives d’un Sarkozy de réduire le nombre de votants pour favoriser sa propre candidature.
« Pour la primaire du PS, tout le monde voit bien que l’enjeu, c’est l’assiette électorale. Plus le corps électoral sera réduit sur les militants socialistes qui sont très légitimistes, plus Hollande tirera son épingle du jeu. »
L’autre candidat qui pourrait voir un intérêt à cette hypothèse serait Benoît Hamon. « Benoît, avec son discours sur l’Economie sociale et solidaire, sur la semaine de 32 heures, ne trouvera pas un véritable écho chez les Français. C’est un discours pour les militants socialistes dans le cadre d’un Congrès, ça. Pas du niveau d’une présidentielle, à moins que la primaire ne se fasse qu’avec des socialistes », analyse ce soutien du chantre du « made in France ».
« La bulle Macron va éclater »Le cas d’Emmanuel Macron est en revanche regardé bien plus sérieusement. « C’est un sujet de perturbation », reconnaît cet élu, »pour le moment, il y a deux personnes qui sont identifiées comme tenant d’une ligne anti-Hollande. Lui et Mélenchon ». « Ce qui est totalement paradoxal, puisque Macron est parti du gouvernement justement parce qu’il trouvait que le Président n’allait pas assez loin dans l’outrance libérale… », relève-t-il un brin amer.
Mais selon ses prédictions, « la bulle Macron va éclater avant la présidentielle. Car pour le moment, il ne dit rien, donc ça va. Mais Macron, c’est la Ségolène Royal de 2006 ! Dès qu’elle a commencé à parler, c’était cuit. Pour lui, ça va être la même chose : à partir de janvier, il va devoir sortir du bois et à ce moment-là, il aura un problème ».
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