Dans la guerre que nous mène Daech, il existe ce que les scénaristes appellent un «faux allié» : Recep Tayyip Erdogan…
Dans la guerre que nous mène Daech, il existe ce que les scénaristes appellent un «faux allié» : Recep Tayyip Erdogan. Son double jeu permanent, son tournant dictatorial et la menace qu’il fait peser sur les brigades kurdes sont autant d’atouts dans le jeu de l’organisation terroriste.
Au début du conflit en Syrie, c’est la Turquie, avec le Qatar et l’Arabie saoudite, qui a fourni des armes aux rebelles islamistes plutôt qu’aux rebelles démocrates, favorisant leur emprise… Si Erdogan avait fait le nécessaire pour fermer sa frontière avec la Syrie occupée, Daech n’aurait jamais pu s’enrichir grâce au trafic de pétrole, importer autant de combattants étrangers, ni exporter ceux qui sont venus nous frapper. Est-ce parce que ses services de renseignements et de police étaient débordés ? On connaît leur capacité répressive lorsqu’il s’agit de mater la démocratie en Turquie.
Le coup d’Etat raté du 15 juillet était sans doute assez amateur et mal ficelé. Mais la riposte, elle, semble avoir été parfaitement planifiée. Fin juillet, on en était à plus de 50.000 militaires, policiers, juges, professeurs ou doyens d’université limogés ou arrêtés. Depuis, le chiffre s’est aggravé et presque tous les journaux d’opposition ont fermé. Du jamais-vu au XXIe siècle ! Massives et sans limites, ces purges frappent indistinctement tous les opposants au régime, laïques ou gülénistes.
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