Bonbonnes de gaz dans une voiture à Paris : ce que l'on sait de l'enquête

Un attentat à la voiture piégée a-t-il été déjoué cette semaine à Paris, près de la Cathédrale Notre-Dame ? L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet antiterroriste de Paris suite à la découverte d’un véhicule abandonné contenant plusieurs bouteilles de gaz pleines et du gasoil dans le coffre, devra le déterminer.

Que faisait une Peugeot 607 abandonnée ce dimanche 4 septembre près de la Cathédrale Notre-Dame à Paris, les plaques d’immatriculation enlevées, les feux de détresse allumés, avec cinq bouteilles de gaz pleines et trois bouteilles de gasoil dans le coffre ? Le couple interpellé dans la nuit de ce mercredi dans le Loiret, âgé d’une vingtaine d’années et placé en garde à vue, pourra peut-être y répondre. Pour l’instant, le mystère demeure.

Si aucun système de mise à feu n’a été retrouvé, le véhicule appartient cependant à un individu anciennement connu pour des faits de prosélytisme islamiste. Relâché ce mardi après avoir été auditionné suite au signalement de la voiture par un employé de bar, l’homme a en revanche évoqué la radicalisation de sa fille, actuellement recherchée.

« Un feuillet en langue arabe« , retrouvé sur l’un des sièges avant, se trouve par ailleurs en cours de traduction, confirme Le Figaro. La garde à vue du premier couple interpellé, deux individus de 29 et 34 ans, connu des services de renseignement pour appartenir à la mouvance islamiste radicale, se poursuit quant à elle. Interceptés sur l’autoroute A7, dans le Vaucluse, ces derniers s’apprêtaient à rejoindre l’Espagne.

Le spectre de l’attentat à la voiture piégée

S’agit-il d’un attentat déjoué ? L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet antiterroriste de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle devra le déterminer. « S’il s’agit d’un projet d’attentat, la méthode utilisée est très curieuse », a toutefois estimé ce jeudi une source policière citée par l’AFP.

La menace d’attentat via des voitures pigées évoquée à l’Assemblée nationale le 24 mai dernier par le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, ressurgit pourtant. A l’époque, ce dernier s’était dit « persuadé » que Daech monterait « en puissance » en France, notamment à travers le recours aux « engins explosifs » et aux « véhicules piégés« . « C’est ce que nous avons connu en 1986 et 1995, il s’agit de modes opératoires classiques », avait-il alors conclu.

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