Ça se confirme : la baisse d'impôts en 2017 sera moins importante qu'annoncé

Jusqu’ici, le gouvernement annonçait pour l’an prochain une baisse d’impôts pour les ménages de l’ordre de 2 milliards d’euros. Mais ce vendredi 2 septembre, le ministre de l’Economie Michel Sapin a dû admettre qu’au vu des prévisions de croissance, il faut tabler sur moins que cela.

Il y a les annonces, et puis il y a les faits. La baisse d’impôts pour les ménages en 2017, qui sera annoncée la semaine prochaine, devrait être inférieure aux 2 milliards d’euros espérés, a concédé ce vendredi 2 septembre le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin.

« La marge n’est pas la même, cessons de parler de 2 milliards, nous sommes en train de regarder à l’intérieur des données actuelles quelles sont les marges », a expliqué Michel Sapin sur Radio Classique/Paris Première. L’ampleur de la diminution d’impôts jusqu’à présent évoquée tournait bien autour de 2 milliards d’euros mais à condition, avait précisé François Hollande le 14 juillet, que la croissance l’an prochain soit supérieure à celle de 2016 et atteigne 1,7% du PIB.

Prévisions de croissance en baisse cette année

Or, le gouvernement a récemment revu à 1,5% contre 1,6% précédemment ses prévisions de croissance pour l’année en cours, après l’annonce d’un coup d’arrêt au deuxième trimestre (+0,0%) qui faisait suite à un très bon début d’année (+0,7% au premier trimestre). « Tout le monde est d’accord pour dire aujourd’hui qu’il ne serait pas raisonnable de construire un budget sur une perspective de croissance supérieure à 1,5% », a justifié ce vendredi Michel Sapin. Passant un peu vite sur le fait qu’en juillet déjà, comme Marianne l’avait alors souligné, aucun institut ne prévoyait une croissance potentielle supérieure à 1,4% en 2017…

A l’origine de ce résultat décevant, un ralentissement de la consommation des ménages, une baisse des investissements et un recul de la production affectée par les mouvements sociaux contre la loi Travail. L’Insee a bien prévu un rebond sur les deux autres trimestres de 2016 (+0,3% et +0,4%) mais l’attentat de Nice et le référendum sur le Brexit ont ajouté des incertitudes. Pour l’heure, l’acquis de croissance – autrement dit la progression annuelle du PIB en cas de croissance nulle sur les deux derniers trimestres – s’établit à 1,1%, évalue l’Insee.

Quelle forme aura cette baisse d’impôt ? Le ministre de l’Economie s’est refusé à trancher entre les différentes options étudiées par le gouvernement : impôt sur le revenu, CSG ou prime d’activité. Les détails, a précisé de son côté le secrétaire d’Etat chargé du Budget Christian Eckert sur RTL, seront annoncés « la semaine prochaine », par François Hollande à son retour du sommet du G20 en Chine ou par Manuel Valls.

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