Bataclan, Bruxelles… Daech annonce la mort d'Al-Adnani, instigateur de ses attentats à l'étranger

Le porte-parole de Daech et chef des opérations extérieures, Abou Mohammed al-Adnani, a été tué alors qu’il inspectait ses troupes, annonce ce mardi 30 août le groupe terroriste via son agence de propagande Amaq. Inconnu du grand public, al-Adnani était responsable de la cellule secrète Emni, chargée de recruter et préparer les attentats à l’étranger comme ceux de Bruxelles, ceux du 13 novembre à Paris ou ceux de Sousse en Tunisie. Le tueur de Magnanville l’a également cité dans la vidéo revendiquant le meurtre de deux policiers en juin dernier.

Abou Mohammed al-Adnani s’était illustré en septembre 2014 par un appel au meurtre sans précédent. « Si vous ne pouvez pas trouver d’engins explosifs ou de munitions, isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle ou n’importe lequel de ses alliés, disait-il dans un message enregistré, écrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le. » Appel réitéré en mai dernier et reçu cinq sur cinq par nombre de djihadistes en herbe, directement affilié ou non à Daech, à l’instar du tueur de Magnanville, Larossi Abballa, qui a revendiqué son acte, le meurtre de deux policiers français le 13 juin dernier, en citant précisément cet appel du porte-parole de Daech. Or, selon le groupe terroriste, al-Adnani aurait été tué par un raid aérien dans la province d’Alep.

Le chef terroriste aurait été abattu alors qu’il « inspectait les opérations militaires. » Selon Le Monde, al-Adnani serait en réalité venu à à Al-Bab, le dernier bastion de l’EI au nord d’Alep, pour « soutenir le moral vacillant de ses troupes après plusieurs défaites au cours des semaines écoulées« , à Manbij par exemple. Quelques heures plus tôt, un responsable du Pentagone avait affirmé à l’agence Reuters qu’une opération visant un « haut dirigeant de l’EI » avait effectivement eu lieu ce mardi à Al-Bab, sans ajouter plus de précisions.

Responsable de la cellule Emni

Né en 1977 en Syrie, dans la province d’Idlib, Abou Mohammed al-Adnani de son vrai nom Taha Soubhi Falaha était devenu depuis deux ans l’un des principaux responsables de Daech, à la tête, selon une longue enquête du New York Times, d’une cellule secrète, l’Emni, chargée de préparer les attentats à l’étranger. Ainsi les attentats de Sousse en Tunisie, de l’aéroport de Bruxelles ou encore du 13 novembre à Paris seraient les fruits de cette exportation organisée de la terreur. 

A ce titre, peu de photos existent de l’individu. Sur Twitter, le spécialiste Romain Caillet en dévoile une nouvelle, tirée de l’hebdomadaire de l’EI en langue arabe, an-Naba. La mort de son chef pourrait porter un coup inattendu à Daech mais aussi profiter à ses concurrents, Al Qaeda par exemple, explique le journaliste et observateur Wassim Nasr, toujours sur Twitter. 

L’hebdomadaire de l’#EI en langue arabe, an-Naba, fait sa Une avec une photo exclusive d’Abu Muhammad al-Adnani pic.twitter.com/DO2faDpcqn

— Romain Caillet (@RomainCaillet) 30 août 2016

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