Emmanuel Macron claque sa dém' et entretient le flou sur sa candidature en 2017

Comme nous l’avions annoncé, Emmanuel Macron a présenté ce mardi 30 août à 15 heures sa démission à François Hollande, qui l’a acceptée. Derrière cet envol, des ambitions présidentielles certaines… mais pour lesquelles il entretient toujours un grand flou.

 >> Cet article a été publié une première fois à 11h10.

[Edit 17h15] L’Elysée officialise la démission d’Emmanuel Macron. « Pour se consacrer entièrement à son mouvement politique« , assure le communiqué. De son côté, Michel Sapin récupère bel et bien le ministère de l’Economie, en plus de celui des Finances, validant ainsi l’hypothèse qui courait parmi les membres du gouvernement ces dernières semaines.

Cette fois, c’est la bonne. La démission d’Emmanuel Macron, maintes fois annoncée, était devenue un running gag dans les couloirs ministériels. Selon les informations de Marianne, le jeune ministre de l’Economie va officialiser son départ du gouvernement ce mardi 30 août après avoir rencontré François Hollande à 15 heures. Le chef de l’Etat doit s’entretenir dans la foulée avec Michel Sapin, actuel ministre des Finances. Toujours selon nos informations, le même Michel Sapin doit ensuite rencontrer Emmanuel Macron. Ces dernières semaines, l’hypothèse d’un Michel Sapin récupérant le ministère de l’Economie en cas de démission de Macron courrait parmi les membres du gouvernement. 

Le ministre sur le départ doit s’exprimer au 20h de TF1 ce mardi soir.

L’information a été en partie dévoilée ce mardi matin par Les Echos, dans un article intitulé « Emmanuel Macron, départ imminent« . La date précise n’était cependant pas encore connue. Selon la journaliste Cécile Cornudet, sa lettre de démission était en tout cas prête depuis l’été.

La question de la candidature de la comète Macron en 2017 est encore incertaine. Sera-t-il candidat quelles que soient les circonstances ? Y compris contre un François Hollande qui n’a eu de cesse de vanter sa « loyauté » ? Depuis des mois, des nombreux signaux montrent que le « chouchou » du président se tient prêt pour l’année présidentielle. Dans un texto envoyé à un ancien collaborateur pour la bonne année, on pouvait lire : « Je vais accélérer pour 2016 ! »

 

[Edit 18h45] Emmanuel Macron a officialisé son départ dans un discours depuis Bercy ce mardi soir. Un discours dans lequel il a savamment entretenu le flou qui le caractérise quant à ses ambitions élyséennes. Rendant tantôt hommage à François Hollande – « J’ai pu dire au président de la République que je suis convaincu que les Français lui rendront justice » – puis dévoilant à demi ses intentions pour l’avenir – « Je suis déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, notre action, puissent transformer la France dès l’année prochaine » – il a expliqué avoir besoin de sa liberté de parole pour agir avec son mouvement « En Marche ». Son poste de ministre était ainsi devenu une entrave pour « constuire un projet qui serve l’intérêt général« , pour lui qui « a touché du doigt les limites de notre système politique« .

Macron l’affirme : « Dans notre pays, dans notre Ve République, le seul moment où les débats nécessaires pour décider ces transformations peuvent utilement avoir lieu sont les campagnes présidentielles. » Mais au service de qui ?

 

Macron a officialisé sa « liberté » en créant début avril son propre mouvement, En Marche. L’occasion pour lui de présenter sa vision de la politique selon laquelle « les clivages sont obsolètes« . Lui se veut d’un mouvement « ni à droite, ni à gauche« . Ses soutiens, et notamment ses généreux donateurs, ont commencé à pester en voyant leur champion rester dans les jupes de François Hollande. Ils n’attendaient qu’une chose : une démission claire et nette. « C’est compliqué de soutenir quelqu’un qui n’a pas clairement défini sa stratégie », expliquait ainsi le millionnaire du web Marc Simoncini dans le Canard enchaîné, en juin. 

Lors de son discours de lancement, Emmanuel Macron assurait ne pas créer « un mouvement pour avoir un énième candidat de plus à la présidentielle« , ajoutant que sa priorité, « aujourd’hui« , n’était pas dans une candidature. C’était le 6 avril. Cinq mois plus tard, l’envie d’un destin présidentiel semble de plus en plus ardente.

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